Eiffage imagine la ville de 2030

Le Modul’Air® supprime la rupture de charge à la connexion avec une ligne de tramway.

Lors d’un colloque organisé à Paris jeudi dernier, Eiffage a présenté sa vision inédite de la ville de 2030 ! Associé à Dassault Systèmes et POMA le groupe européen dévoilait ses intentions à travers plusieurs concepts d’ores et déjà déposés.

Dès 2007, Eiffage créait son propre laboratoire de recherche et de prospective en développement urbain durable baptisé « Phosphore » et constitué d’une équipe pluridisciplinaire issue des différentes branches du Groupe. Depuis 6 ans, « Phosphore » mène ainsi sur trois territoires (Marseille, Strasbourg et Grenoble) une réflexion sur les défis engendrés par les conséquences du changement climatique et recherche des solutions appropriées pour s’y préparer.

On débute donc cette revue de concept par la « Solidarité énergétique® » (oui oui c’est bien déposé !) en phase avec l’un des derniers articles que nous vous proposions sur UrbaNews.fr abordant les Data Centers. Concrètement, pour le laboratoire d’Eiffage, les bâtiments neufs doivent, en plus de produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment, être à même de fournir de l’énergie pour les bâtiments plus anciens situés à proximité.

Solidarité énergétique® entre immeubles neufs et bâtiments anciens rénovés.

Côté transport, l’association avec POMA – l’un des leader mondiaux du transport par câble – semble plutôt prometteuse avec la présentation du « Modul’air® » : un mode de transport hybride, circulant par câble en milieu urbain, puis libéré en bout de ligne pour se connecter au réseau de tramway, en transportant passagers, marchandises ou déchets. La rupture de charge est ainsi assurée par le véhicule et non plus subie par l’usager !

Les Urbanbridges® permettent la démultiplication des franchissements.

Outre le « Modul’air® » la réflexion sur les mobilités douces se décline avec d’autres concepts dont « l’Urbanbridge® », une sorte de pont ultra-moderne permettant une démultiplication des franchissements en toute simplicité. Ces ponts à structure métallique sont constitués de caissons préfabriqués, assemblés sur site en moins de 72 heures. La modularité de ces ouvrages leur permet de s’insérer efficacement dans le tissu urbain, aussi bien pour laisser piétons et vélos franchir un obstacle naturel ou artificiel que pour absorber le flux éventuellement généré par un événement temporaire.

La rue nue® équipée d’une signalétique lumineuse et au sol, évolutive en fonction des heures de la journée pour des usages différenciés.

« Phosphore » prône également un meilleur partage des espaces publics et la réconciliation de leurs différents usagers au travers d’une « rue nue® » équipée de signalétique lumineuse et au sol, évolutive en fonction des heures de la journée pour des usages différenciés. Ces modules lumineux constitués de LEDS, coulées dans l’asphalte permettent par exemple de faire apparaître le matin des places de parkings ou de délimiter de larges passages piétons à l’heure des sorties des écoles.

Des logements modulables, adaptés à l’évolution des modes de vie

Enfin, le laboratoire c’est également penché sur les nouveaux modes d’habiter et de construire. Eiffage a ainsi défini son propre référentiel Haute Qualité de Vie (HQVie®) pronant plusieurs principes et notamment, des logements modulables adaptés à l’évolution des modes de vie. Les pièces modulables permettent d’agrandir ou de diminuer la surface d’un appartement, sans impact phonique ou thermique.

Sources : Le Moniteur / Eiffage