L’aménagement urbain, on le sait, ne passe pas que par les immeubles, les routes et les transports en commun. Il comporte de très nombreux aspects, souvent spécifiques à l’espace où celui-ci est mis en place, et témoigne des engagements pris par les personnes qui en sont à l’origine.
Parmi ces aménagements du quotidien, un certain nombre d’entre eux sont devenus monnaie courante, la plupart d’entre nous en ignorant bien souvent leur utilité première : empêcher les SDF de se poser. Nécessaires pour certains, justifiés pour d’autres, symptomatiques d’une société qui rejette violemment les plus démunis pour les derniers, le « survival group » a photographié nombre de ces « anti-sites », et les affiche jusqu’au 19 décembre à la galerie Ars Longaà Paris. Cependant, vous pouvez tout de même voir ces clichés sur leur Klickr.
Leur texte de présentation :
Les anti-sites : excroissances urbaines anti-SDF se multiplient à Paris (ou ailleurs), et repoussent les démunis vers des zones encore plus inhospitalières.
Cette violence ordonnée, indifférente aux souffrances d’autrui est une réponse silencieuse et paradoxale à l’ultime précarité, en n’améliorant que la qualité de vie des parisiens dérangés par la misère de france.
En réalité, ces initiatives (collectives, privées, publiques), ne participent qu’à la dégradation des relations humaines, et au triomphe égoïste de l’individualisme.
Ci dessous, une sélection de quelques clichés :
Source : Rue89 / Crédit photographique : Arnaud Elfort, Guillaume Schaller