Statkraft présente sa centrale à osmose

C’est le 24 novembre 2009 que la société Statkraft a présenté son prototype de centrale électrique à osmose, la première de son genre.

Pour comprendre l’intérêt d’une telle nouvelle, il faut bien saisir le principe de l’osmose. Dans le cas présent, cela consiste à mettre en relation deux volumes d’eau séparés par une membrane semi-perméable, chacun de ces volumes d’eau possédant une concentration en sel différente, l’eau la plus concentrée en sel se déversant naturellement dans l’autre volume d’eau jusqu’à ce que la concentration des deux volumes soit identique. Astuce : la membrane stoppe le sel mais laisse passer l’eau. La production d’électricité quant à elle va être assurée par la pression qu’exerce l’eau sur la membrane lors de son transfert.

Vous avez saisi ? il suffit d’une source d’eau salée et d’une source d’eau douce pour installer une telle installation, ne nécessitant ni combustion, ni fission, le processus à l’origine de la production d’électricité est complètement « automatisé » et ne nécessite en fait pas d’intervention humaine pour être mis en route. Une énergie réellement renouvelable.

Schéma expliquant le fonctionnement de la centrale (cliquer pour aggrandir)

L’embouchure des fleuves est donc tout particulièrement indiquée pour implanter ces centrales, qui présentent en plus l’avantage de ne pas réchauffer l’eau, préservant les écosystèmes voisins.

Statkraft espère construire une centrale opérationelle dès 2015, et garantir à terme la production de 10% de l’électricité Norvégienne, soit 12TWh. Dans le monde, cette même société estime un marché potentiel de 1600 à 1700 TWh, soit la moitié de l’énergie produite chaque année dans l’union Européenne.

Plus d’informations sur ce blog, et sur le site de Statkraft

Crédit photographique : futura-science et le site de Statkraft