Le 13 février 2007 entrait en vigueur un décret modifiant les conditions d’accès au concours d’ingénieur territorial (option urbanisme) écartant les urbanistes de formation universitaire en invoquant un manque de compétences « techniques et scientifiques ».
Face à cette aberration, plusieurs associations d’étudiants et de diplômés se sont regroupées pour former le CNJU et tenter de changer les choses et d’apporter un moratoire à ce décret, rétablissant l’accès des urbanistes issus de l’université.
Il faut dire que l’enjeu est de taille, ce concours représentait 25% des débouchés professionnels de ces jeunes diplômés, qui une fois en poste représentent d’ailleurs 50% des ingénieurs territoriaux. La situation est d’autant plus aberrante que les collectivités locales font régulièrement appel à l’expertise des instituts à l’origine de leur formation. L’accès au concours d’ingénieur étant de plus refusé aux urbanistes, plus d’un millier se sont vu, en 2009, redirigés vers le concours d’attaché territorial, hiérarchiquement inférieur au précédent.
Une telle valorisation du tout technique par rapport à la richesse que peut apporter la pluridisciplinarité des urbanistes de formation, est de plus clairement en contradiction avec les objectifs pris par le gouvernement dans son Grenelle 2 qui était censé remettre les hommes et les territoires au centre des préoccupations, et manifeste un amalgame entre un grade (ingénieur) et un métier (urbaniste).
Recueillant plus de 4200 signatures, dont 200 d’élus, comptant parmi eux 50 parlementaires et les présidents de l’Association des Maires de France (AMF) et de l’Assemblée des Communautés de France (AdCF), Urbanews soutient à son tour le CNJU dans l’espoir que le moratoire souhaité pour 2010 à ce décret puisse devenir réalité.
N’hésitez pas à passer sur le site du CNJU pour porter votre soutiens ou tout simplement vous renseigner sur le débat.