Si vous aimez Isaac Asimov, l’idée d’une super-centrale solaire dans le Sahara qui fourni le monde entier en électricité ne vous étonnera pas. Cette idée, des ingénieurs Français et Allemands (via le projet Desertec) l’ont reprise à l’échelle de l’Europe pour imaginer un réseau de production d’énergies renouvelables (essentiellement d’origine solaire) financés par les pays Européens et fournissant à la fois les pays de la côte sud et de la côte nord de la méditerranée.
Avec pour objectif de couvrir d’ici 40 ans 15% des besoins énergétiques de l’Europe à partir de ce réseau ( enerpresse.com parle de 100GW d’ici 2050), du travail reste à faire, mais des avancées tangibles existent déjà. Avec Transgreen, initié par l’Union pour la Méditerranée (qui trouve enfin là un moyen de s’affirmer) qui mettra en place des lignes soumarines et d’unités de production totalisant 20GW, et le projet Desertec Allemand possédant déjà de nombreux partenaires (dont Saint Gobain).
Carte du réseau Desertec, en rouge, la surface de capteurs nécessaire pour alimenter ... (cliquer pour agrandir)
Avec l’avantage de l’ensoleillement, de la main d’oeuvre bon marché un foncier peut contraignant et la proximité de l’Europe, tout désigne en effet le nord de l’Afrique comme lieu de production idéal pour un réseau solaire de grande ampleur. Cela dit, malgré l’assurance que les locaux profiteront également de ce réseau (à hauteur de 75%), comment prévoir les retombées politiques d’une telle mise en place. Sans aller jusqu’à parler de néocolonialisme comme certains le font, n’y a t’il pas risque de tutelle ? Dans quelle intelligence va se faire cette mise en place ? Nul doute que de nombreuses questions restent en Suspend.
Il ne manquerai plus que cela devienne une mode de reprendre les idées d’Asimov et qu’on repompe son idée de centrale solaire spatiale communiquant l’énergie produite par laser …. ha ben en fait les Japonais sont en train d’y plancher !