Saisie le 25 juin 2008 par les ministères de la santé, de l’environnement et du travail pour proposer des recommendations relatives à l’expositions aux champs electromagnétiques extrèmement basses fréquences, l’Afsset (L’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement) a livré hier son communiqué dévoilant ses conclusions.
Des études scientifiques montrant une « association statistique entre l’exposition aux champs électromagnétiques produits par les lignes de très haute tension et des leucémies infantiles », une telle étude se faisait en effet nécessaire. Générés par les lignes très hautes tensions, l’Afsset dans sa synthèse estime à 350 000 le nombre de personnes soumises à des champs supérieurs à 0.4µT, c’est à dire une valeur suffisante pour observer une hausse significative de ces maladies selon les études (seuil à 0.2µT ou 0.4µT).
Bien qu’aucune étude scientifique ne permette d’affirmer ce lien entre exposition et maladies du point de vue biologique, l’Afsset et décidé de prendre des mesures en attendant que des conclusions définitives soient prises sur ce sujet.
En plus de mesures de contrôle et de durée d’exposition, l’Afsset a donc donné des recommandations importantes en matière d’urbanisme, visant à créer une zone d’exclusion de part et d’autres des lignes existantes. Faisant 200 mètres de large, cette zone exclue la construction d’infrastructures sensibles : hôpitaux, écoles, crèches …
En corollaire, ne pourront être construites des lignes THT à moins de 100 mètres de telles installation existantes.
Le rapport de l’Afsset téléchargeable ici