Du logement social en bois à Paris

Contourner le problème d’un chantier difficile d’accès pour innover dans la manière de construire un immeuble, c’est le pari tenu par la SIEMP (Société immobilière d’économie mixte de Paris).

Entravé par un chantier difficile d’accès rendant difficile la mise en place d’un chantier classique, la SIEMP  a du ruser, d’autant plus que son projet, construire deux immeubles sociaux, est basé sur l’utilisation d’un bois certifié PEFC en provenance du nord de la France. Construire en Bois à Paris ? Un défi de 7 ans qui, selon Romain Levy, le président de la SIEMP, a tout de même permit d’ouvrir la voie (source : développementdurablelejournal.fr).

La solution trouvée ? Une construction en kit. Dans la lignée de la tour Headlight dont j’avais parlé en octobre, construite par 6 personnes, le premier de ces immeubles qui vient d’être achevé s’est quant à lui payé le luxe de faire bien mieux, en ne mobilisant que deux ouvriers sur le chantier. Ne faisant appel qu’à peu de béton (uniquement pour la cage d’escalier, le rez de chaussée, et le mur côté cour) par rapport à un immeuble classique, le chantier n’a pas eu comme contrainte le coulage et le séchage du matériau. Il n’a donc fallu que quelque jours pour assembler les pièces du puzzle de bois préparé dans une usine du Mans.

Le premier immeuble achevé, en bois habillé de contreplaqués et de fibrociments

Le résultat de ce premier chantier ? Un immeuble R+4 d’une emprise au sol de 10 mètres sur 9, comportant 3 appartements. Loin d’être rustique, l’immeuble a été construit selon les critère de la certification « habitat et environnement », possède une forte isolation en laine minéral dans les murs (200mm) et dans les planchers (100mm), et a été l’objet d’une étude acoustique complète montrant des performances excellentes, largement en dessous des seuils fixés (35db pour les bruits d’impact au sol contre un seuil à 55db autorisé).

Accompagnée dans le projet par l’ADEME, l’ARENE, et le CSTB (pour la maîtrise d’ouvrage), le SIEMP prévoit donc la construction d’une deuxième immeuble R+2+Combles comptant 4 appartements, « bâti comme un hôtel particulier articulé autour d’une cour d’entrée » selon l’architecte auteur du projet, Jean François Schmidt.

Sources et photos : développementdurablelejournal.fr et Wood Surfer