Clim’city, la détente ludique du dimanche
Le dimanche, jour béni des grasses matinées, des tartines de nutella, et des après-midi passées devant la télévision. Enfin, ça, c’est pour les autres, car à Urbanews, même quand on s’amuse, on travaille ! C’est sur cette piètre excuse que je vais vous proposer de découvrir un peu jeu bien sympathique : Clim’city.
Autant le dire tout de suite, ce jeu n’est pas brûlant d’actualité car sorti en 2009. Cependant, sa réalisation, son ambiance et la foultitude d’informations pratiques qui recèle font que j’ai pensé bon de ne pas le laisser sombrer dans l’oubli.
Le topo
A la manière d’un Simcity, vous survolez votre ville et influez sur sa vie. Mais à la différence du jeu de chez Maxis, vous n’aurez rien à construire : ni routes, ni rails, ni centrales nucléaires. La seule chose qui vous est demandée est de réaliser un plan climat sur 50 ans. Vous devrez donc, entre 2008 et 2058 relever le défi que vous lance le jeu : diminuer de 75% des émissions de gaz à effet de serre, arriver à produire 60% de votre électricité grâce aux énergies renouvelables, de réduire votre consommation électrique de 40%, et d’adapter votre ville aux effets du changement climatique.
La partie jeu
Au départ, votre ville correspond, en terme d’émissions et de consommation électrique, à une ville française de 115 000 habitants. Les objectifs du jeu sont basés sur le scénario NégaWatt 2006, et correspondent donc au plan d’action proposé par l’association.
Vous avez 3 ressources à votre disposition : les points pouvoirs publics (PP), les points entreprises (PE) et les points citoyens (PC). Le jeu est organisé en tours : chaque tour fait un an et un certain nombre de PP, PE et PC vous sont distribués à chaque nouveau tour.
Ces points correspondent aux capacités d’action de chaque acteur, et à chaque domaine d’intervention des coûts et des temps de mise en place spécifique. Les mesures prises dans les écoles coûterons par exemple plus de PP, et les améliorations de l’industrie, d’avantage de PE. C’est donc à vous de bien gérer vos ressources pour ne pas vous retrouver coincé. Certaines améliorations chères vous obligeront à passer un tour pour pouvoir les acheter, à vous de décider si cela en vaut la peine ou si d’autres améliorations moins coûteuses peuvent vous permettre d’atteindre le même résultat.
Pour mettre en place vos idée, il suffit de cliquer sur les éléments qui s’étalent dans la ville sous vos yeux : bureaux, voitures, camions, camionnettes, éoliennes, agriculture, pêche .. des dizaines de possibilités d’offrent à vous, possédant chacune plusieurs améliorations possibles. Déciderez vous d’améliorer la productivité des éoliennes ? De construire un tramway ? de changer les ampoules du stade de foot ?
Chaque amélioration est décrite par une petite info-bulle, qui vous explique en quoi elle consiste, vous présente ses effets, ses avantages et ses inconvénients. En somme, c’est une formidable source d’information pour découvrir (de manière très schématique) des centaines de mesures environnementales à mettre en place dans les villes, mais aussi en mer, à la montagne et dans les campagnes.
Au début, autant le dire, devant cette foule d’informations, il n’est pas rare de ne pas repérer un certain nombre de choses. Ce n’est qu’après avoir cherché pendant 25 tours que j’ai enfin découvert où se situait la recherche pour les agrocarburants, et c’est par hasard que je suis tombé, au 40ème tour, sur l’emplacement où on peut construire un pôle multimodal.
Cependant, on se prend très vite au jeu : tout améliorer n’est pas possible et on doit faire des choix. Poussé par le temps, on cherche sur toute la carte dans l’espoir de découvrir de nouvelles sources possibles d’économies, et on se met à comparer chaque amélioration pour voir lesquelles sont les plus efficientes.
Parallèlement aux mesures qui réduisent la consommation, augmentent la production, réduisent les émissions ou le trafic routier, des mesures « d’adaptation » existent pour se préparer aux changements climatiques. Des évènements aléatoires ponctueront ainsi la partie et testerons vos préparatifs. A vous de décider de prendre le risque de ne pas faire des recherches sur les maladies animales ou sur les feux de forêt.
La première partie est difficile et sera sans doute, comme ce fut mon cas, soldée par un terrible échec, mais on se sent également poussé à recommencer pour y arriver. D’autant plus que des statistiques complètes nous suivent durant tout le jeu, et qu’il nous est même donné l’occasion à la fin de la partie, d’imprimer « notre plan climat », c’est à dire l’ensemble des mesures prises dans la partie, années après années.
Le mode exposition
Surprise, le site ne propose pas que cette activité ludique. Un mode exposition est également disponible, dans lequel on se balade librement dans la ville, et où l’on peut cliquer sur chaque élément. Des présentations, 300 vidéos et des pdf vous attendent pour vous donner toujours plus d’information sur les mesures environnementales.
Conclusion ?
Aucun jeu n’est parfait et celui-ci ne déroge pas à la règle. Parfois peu lisible, parfois étrange dans ses choix (valoriser l’utilisation des canons à neige ? wait… what ?), on le souhaiterai parfois plus complet. Les explications restent la plupart du temps courtes, et le mode exposition se base sur la ville de base du mode jeu : à savoir dénuée de tramways, de pôles multimodaux etc. etc. autant d’informations en moins pour l’utilisateur.
Sur le fond comme sur la forme, il reste cependant intéressant. Très bonne première approche pour les néophytes comme pour ceux qui s’y connaissent un peu plus, Clim’city vous fera sans doute perdre une bonne demi-heure ou plus, mais utilement, avec le sourire, gratuitement, et directement dans votre navigateur internet. Alors pourquoi pas ? 🙂
D’autant plus qu’en cas de réussite, vous pouvez sauvegarder votre partie et peut être entrer dans le tableau des High Score !
1 Discussion
Assez fun comme jeu je trouve 🙂