Le top100# des villes les plus innovantes et créatives du monde
Un cluster créatif dans le cadre du projet de l'île de Nantes. Livraison prévue pour 2014 (Source JDE Loire Atlantique)
L’agence australienne 2thinkknow, spécialiste en prospective urbaine, publiait au 1er septembre 2010 le classement des villes les plus innovantes du monde sur la base d’une analyse fine de 162 variables. Des indicateurs qui s’appuient non plus uniquement sur des critères liés aux brevets ou à la recherche mais qui tiennent désormais compte de certaines réalités, telles que la qualité des services culturels, l’efficacité des transports en commun, les circuits de production, ou encore la présence de clusters urbains. Une occasion pour nous de revenir sur ces métropoles, moteurs de la mondialisation, et sur un top100 qui révèle par ailleurs quelques surprises…
Mondialisation, concurrence, villes et image.
C’est devenu une espèce d’obsession. Partout, tout le temps, l’Etre humain, enveloppé dans sa logique névrotique et noyé dans un monde de performances, classe, ordonne, comptabilise… Son but, hiérarchiser, souvent par ordre de valeur croissant, les choses voir même parfois les individus qui l’entourent. Plus rien n’échappe à la règle : les restaurants, les voitures, les célébrités, les universités, etc. Dans cette logique qualitative de l’échelle ascendante, ou les derniers sont des cancres et ou les premiers sont la norme et l’exemple à atteindre par tous, les villes jouent gros.
A l’heure du « village-monde », ou les frontières sont abolies, ou les flux structurent l’espace et ou les agents économiques de toutes sortes sont libres d’aller et venir, les hiérarchies de valeurs construisent les représentations et façonnent l’image des objets sur lesquels elles se portent. Placées de fait en situation de concurrence mondiale, les métropoles se livrent aujourd’hui à une véritable compétition des chiffres et des classements tel que celui proposé ici par 2thinkknow. La veille urbaine dont se revendique l’agence australienne, apparait être dans ce cadre un instrument en plein essor et semble appelé à jouer un rôle de plus en plus important, non seulement auprès des villes (qu’il devrait aider dans leur développement), mais aussi et surtout auprès des acteurs du monde économique. Un outil qui pourrait bien dans ce dernier cas, faciliter les choix d’établissement de certains investisseurs.
Les villes françaises et européennes, leaders du top50
Si l’on retrouve dans le top10 du classement des « villes-monde » habituées des premières places, telles que Paris (2ème) ou encore New York (5ème), on notera, chose plus étonnante, l’absence de Tokyo et de Londres mais surtout, la présence de cités de dimensions plus modestes à l’image d’Amsterdam (3ème), Vienne (4ème), Francfort (6ème) ou encore, Lyon en 9ème position. Alors que personne ou presque ne s’étonnera de la présence de Boston (siège du MIT et de Harvard) à la première place, qui fonde notamment son résultat sur la présence d’un tissu entrepreneurial et universitaire fort, on ne pourra que se « féliciter » de la domination des villes européennes sur le « top » et a fortiori, sur le reste du classement. Villes de culture et de clusters culturels, les métropoles du vieux continent sont selon 2thinkknow, des territoires propices à l’innovation et à l’émergence de vastes réseaux créatifs, notamment dans les domaines du design, de l’Art ou de la mode. La présence de Lyon à la 9ème place mais également de Strasbourg (33ème), Nantes (36ème), Marseille (38ème), Toulouse (41ème ) et Bordeaux (43ème) dans le top 50, témoigne par ailleurs de la relative capacité d’innovation des villes françaises à l’échelle du monde et des 289 entités urbaines qui composent le classement. (A citer également au delà de la 50ème place les villes françaises de Montpellier , de Reims et de Nice, le tout, devant Dubaï…)
Pour aller plus loin, le site de l’agence 2thinkknow et du top100 des villes innovantes: http://www.innovation-cities.com/innovation-cities-top-100-index-top-cities/
Source: 2thinkknow
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