«J’ai (…) donné l’instruction aux administrations de l’Etat de procéder sans délais aux formalités nécessaires à la poursuite de cet ambitieux projet»
C’est sur ces mots que Nicolas Sarkozy a déclaré la future reprise des travaux à la Philharmonie de Paris, ce qui va peut-être mettre fin à une grande inquiétude quant au devenir de ce projet à 350 millions d’euros (dont 215 rien que pour la construction) signé Jean Nouvel.
Depuis 9 mois, les travaux étaient en suspens, et Claude Samuel écrivait encore le 15 novembre dernier
On a commencé à creuser, mais sans rien bâtir et, plus inquiétant, au cours de sa récente conférence de presse, Frédéric Mitterrand a oublié, dans l’énumération des « grands projets culturels et architecturaux » qui constituent l’une des huit priorités de son ministère, de mentionner ce cadeau aux mélomanes, lequel nous avait été annoncé dès les années quatre-vingt, confirmé par plusieurs ministres successifs, et formellement promis au cours de la fameuse conférence de presse du 6 mars 2006.
Voisin de la cité de la musique, dans le XIXème arrondissement, le bâtiment de 20 000 m² prévoit une salle de concert de 2400 places, ainsi qu’un espace d’exposition, un pôle éducatif, des salles de répétitions.
Le projet est financé à 45% par la ville de Paris et à 10% par la Région Ile-de-France. Les 45% restants, à la charge du ministère de la culture et de la communication sont justement à la source du retard observé dans les travaux, l’Etat ayant hésité sur sa participation.
Une « visite virtuelle » de la philharmonie vous est proposée sur le Moniteur.