Euro Disney et P&V dévoilent leurs Villages Nature
Né d’un partenariat entre les groupes Euro Disney S.C.A et Pierre & Vacances Center Parcs, le projet de Villages Nature Val d’Europe était présenté mercredi dernier par ses concepteurs.
Situé à 6 km au sud de Disneyland Paris, le nouveau projet prévoit le développement d’un vaste ensemble immobilier (1 730 appartements et cottages d’une surface comprise entre 32 et 85 m²) autour d’un lagon géothermique de 3 500 m². Grâce à deux puits forés jusqu’à 1 800 mètres, l’eau à 78°C permettra d’alimenter les réseaux de chaleur avant d’être réinjectée dans la nappe souterraine, le tout sans émission de gaz à effet de serre.
La nature devrait être omniprésente au sein du complexe qui offrira de nombreuses activités ludiques et pédagogiques dans le but de sensibiliser les plus jeunes. (Jardins, espaces lacustres, sentiers pédestres et équestres, ferme bio etc.) Pour marquer leur engagement en matière de développement durable, les partenaires ont mis en place un Plan d’Action Durable, (PAD) s’appuyant sur 10 objectifs clés : zéro carbone, zéro déchet, transports durables, matériaux locaux et durables, alimentation locale et durable, eau durable, habitats naturels et vie sauvage, culture et héritage, partenaires locaux et commerce équitable, qualité de vie et bien-être. Le projet prévoit notamment, la plantation de 300 000 à 500 000 arbres.
La première phase du projet, qui devrait s’étaler sur une vingtaine d’années, est prévue pour 2015, et devrait générer environ 7 millions d’euros de retombées fiscales par an, et créer 4 500 emplois, dont 1 600 directs. Les travaux débuteront au premier trimestre 2013
La coentreprise dirigée par David Cocquet, en charge des projets de développement chez Euro Disney assurera les opérations de marketing et la commercialisation du site auprès de la clientèle française et à terme européenne. « Les Villages Nature seront une destination touristique à part entière« , assure Philippe Gas, le Pdg d’Euro Disney. Il précise ainsi que les forfaits ne seront pas combinés avec Disneyland Paris. Pour Gérard Brémond, Pdg de Pierre & Vacances, « Les Villages Nature, ce n’est pas la Belle au bois dormant ».
Source : Batiactu / Tour Hebdo
11 Commentaires
7 millions d’euros de retombées fiscales par an sont annoncées, mais le modèle de financement est construit sur des outils de défiscalisation qui représentent un manque à gagner de plus de plusieurs millions d’euros par an.
C’est à dire ? Pouvez-vous développer ?
Le montage financier est le même que pour les « Center Parc » : le financement est apporté par des investisseurs privés qui achètent, sans possiblité d’usage, le produit qui est loué par l’opérateur. L’investisseur devient pleinement propriétaire à l’issue d’une période (environ 10 ans) après laquelle on peut se demander si le bien sera toujours si intéressant …
Mais surtout, il se trouve que l’investisseur peur défiscaliser son apport au titre de l’investissement hotelier en milieu rural … Et oui, car le droit de défiscalisation a été étendu des Zones de revitalisations rurales à l’OIN !
Ca me fait vraiment mal de voir comment le concept de « nature » est repris par les deux groupes! Comment peut on limiter la « nature » aux limites d’un parc d’acvtivité économique tournée vers le loisir et sa consommation? Ont-ils seulement pensé à l’intégrer à son environnement???
« Parc d’Activités Économiques » Cela me semble un peu extrême mon cher Mickey ! Les premiers visuels semblent plutôt bien intégrés à leur environnement non ? Bien plus que les deux précédents parc d’attraction justement…
L’intégration visuelle … oui. Mais les « lagunes » et autres plans d’eau seront totalement artificialisés (bétonnés) pour permettre leur ouverture à la baignade, par rapport à la réglementation sanitaire concernant certains lieux de baignade.
Au delà de cela, le simple terme « d’intégration » me semble fort mal choisi.
« Intégration » implique un respect du paysage pré-existant, une insertion non-invasive dans un espace. Le projet s’intègre t-il alors dans un environnement, dans un paysage qu’il cherche à respecter ? Non, car il en façonne un nouveau, mis en scène pour remplir une fonction touristique.
Il suffit de voir l’image de l’article pour se rendre compte, à la fois du peu de fait qui est manifesté des espaces entourant le parc (grisés) ainsi que l’absolue non-conformité des espaces qu’il intègre avec ceux qui le jouxtent.
Cette considération est à faire en dehors des efforts manifestés dans la protection de l’environnement.
Combien d’hectares d’excellentes terres céréalières encore sacrifiées ? C’est un non sens absolu que nous paierons très cher lorsque l’augmentation des populations va raréfier les ressources alimentaires… et ça, ce n’est pas pour dans un ou deux siècles, c’est demain !
Le concept « Nature » est un artifice pour donner bonne conscience aux promoteurs insatiables.
En France, ce sont 80 000 hectares par an qui sont artificialisés chaque année. Etant donné la densité du projet (notamment en terme d’emplois créés), l’accessibilité du site, je ne pense pas que ce sont contre les 250ha de ce projet qu’il faille se concentrer pour préserver nos terrains agricoles de l’étalement urbain. Développement durable ne veut pas dire s’opposer à tout (car c’est très facile). Et dans développement durable, il faut rappeler aussi le volet économique. Ce n’est pas parce que nous avons oublié penda
Il ne s’agit pas de « s’opposer à tout », je ne suis pas écolo au sens politique du mot. Seulement ces 250 ha symbolisent l’arbre qui cache la forêt, combien de surface à terme sera « consommée » pour satisfaire les équipements annexes (Golfs, parcs d’hébergement, centres commerciaux, lotissements, parkings, sports, équipements de loisirs, rond-points, routes …et j’en passe) Du reste, ce « Village nature » n’est il pas déjà dans l’orbite de Disneyland ? Et ça continuera parce qu’il n’y a actuellement aucune raison pour que cette expansion cesse.
Seulement voilà : les renseignements corroborent pour attester que nous allons vers une pénurie significative de céréales (Climat, « bio »-carburants, suppression des insecticides et phytocides … la production céréalière va passer de 80 qtx/ha à 30qtx/ha. Nous pleurerons ces terres gaspillées, je vous le dis … on brûle nos diamants pour cuire une pomme dirait Saint-Exupéry.
Je suis complètement d’accord et conscient de la valeur future des terrains agricoles. Mais il me semble que même si le bassin parisien est un bassin agricole très fertile, ce ne sont pas ces espaces là (de l’article) qui sont prioritaires, en comparaison des terrains urbanisés pour faire du lotissement de maisons individuelles avec des densités bâties souvent inférieures à 0,3.
Tout ce développement est programmé de longe date, et cette activité économique est directement rattachée à la ville nouvelle de Marne la Vallée. Donc ça serait un peu remettre en question la pertinence de cette ville nouvelle (long débat), alors que c’est celle qui historiquement a le mieux réussi. Par ailleurs, après vérification sur wiki, la densité de Marne la Vallée est de 1870 hab/km² ! Et si on comptabilisait également le nombre d’emplois à l’hectare, l’indicateur serait probablement très élevé aussi…
Après je ne veux pas me faire l’avocat de Mickey, car je partage votre inquiétude. Mais il me semble que la lutte contre l’étalement urbain ne se gagne pas sur des projets tels que celui-ci. Car comme vous dîtes, c’est l’arbre qui cache la forêt. Or si on veut être pragmatique, c’est sur le gros de la forêt qu’il faut concentrer nos efforts (pavillonnaires, parcs d’activités déserts et horriblement aménagés, bétonisation des littoraux…). Et la victoire ne serait-ce que idéologique est loin d’être gagnée : il y a un mouvement de chercheurs actuellement, autour du PUCA notamment, qui développe de plus en plus l’idée que la ville durable c’est la ville périurbaine (avec l’idée de villas autosuffisantes en énergie, le coût revisité des réseaux, l’accès pour tous à la verdure etc…).