Un an déjà s’est passé depuis mon billet offrant de la lecture à ceux qui préfèrent bouquiner plutôt que faire des préparatifs de noël. Remercions donc nos amis cheminots pour m’avoir donné l’occasion de vous abreuver une fois de plus d’une idée lecture !
Cette année, c’est le numéro de Décembre-Janvier des Cahiers de Science et Vie que je vous conseille, dont le thème « la ville au moyen-âge, le grand réveil du monde urbain » se révèle très riche, imprégné de la mouvance actuelle, allant dans le sens de la présentation d’un moyen-âge plus complexe et moins « moyen » que ce qu’il nous paraissait jusqu’alors.
C’est dans un contexte de lutte de pouvoirs et de contextes sociaux et économiques en mutation rapide qu’est dressé le tableau de la ville médiévale. Ou plutôt DES villes médiévales. Bâties sur ce qu’il est ordinairement désigné comme étant « les ruines de l’empire romain », les villes médiévales (donc, nos villes, tant la pérennité de ces dernière est incontestable aujourd’hui) ont été les témoins de l’évolution de la structure générale du territoire Français. Elles sont les héritières des négociations effectuées entre une Église, remplaçant l’Empire Romain dans sa puissance fédératrice, la royauté, tentant d’imposer son autorité , les seigneurs, défenseurs de leurs fiefs, mais également entre une nouvelle autorité, urbaine, fondée sur le pouvoir bourgeois. Avec des alliances qui ne sont pas toujours évidentes.
Dans ces dynamiques passionnantes, les premières chartes sont signées, l’urbanisme règlementaire tel qu’on le connait commence à apparaitre, des mutations sociales insolites s’opèrent (l’apparition des cimetières intra-muros, hauts lieux de commerces et d’échanges par exemple), et des espaces publics nouveaux sont créés : les places, qui avaient presque disparues pendant des siècles.
A noter également en fin de numéro une interview de Philippe Prost (professeur à l’ENSAB et architecte) replaçant les caractéristiques des villes médiévales dans des grilles de lecture plus contemporaines : mixité et ségrégation sociale, développement durable…
Et bien sur, Joyeux Noël !
PS : Le titre de cet article est bien sur trompeur puisque je ne présente qu’un seul périodique, quel fourbe je fais !