Comment nous déplacerons nous en 2040 ? Quelles seront nos habitudes en termes de mobilité ? Si certains rêvent déjà de gagner leur travail en Hoverboard, se la jouant Marty McFly sur les trottoirs de leur ville, l’agence Wyman plus pragmatique, entrevoit la fin de la « possession » et le recours de plus en plus large aux solutions de partage.
La voiture particulière à l’épreuve des contraintes
C’est un fait, le recours à la voiture particulière est de moins en moins pratique, surtout pour les ménages issus du périurbain. Alors que la saturation du trafic routier gagne en ampleur aux abords des villes et sur les grands axes de migration pendulaire, les politiques de restriction de circulation et de taxation se multiplient à l’encontre des inconditionnels de l’automobile. La coordination de ces facteurs, couplée à la très probable augmentation du prix des matières premières, devrait accélérer le passage de la possession à l’usage. En d’autres termes, c’est bien l’usage de la voiture dans une dimension de partage qui devrait d’ici à 2040, l’emporter sur la propriété et sur l’exclusivité du rapport de l’automobiliste à sa voiture.
Le futur, entre voiture partagée, voiture électrique et transports en commun
Loin, très loin de l’Hoverboard donc, nos mobilités devraient d’abord tenir compte des contraintes budgétaires croissantes qui relèvent de l’usage de la voiture. Le pic pétrolier passé, la hausse du coût des carburants (notamment avant l’arrivée d’une technologie électrique concurrentielle), devrait précipiter l’évolution des habitudes et la mort de l’autosolisme. Pour Wyman, nous assisterons à une « normalisation » des pratiques d’auto-partage et de covoiturage relayées aujourd’hui via la multiplication des applications web souples et dynamiques. Pour la voiture branchée sur secteur, il faudra attendre 2025 afin de voir le marché progresser fortement. Selon Wyman, les véhicules électriques et plug-in devraient ainsi représenter 50% du marché européen et 30% du marché mondial à l’horizon 2040. Le report modal sur les transports en commun devrait quant à lui progresser et pourrait appuyer ses finances, sur la mise en place de taxations spécifiques aux automobilistes.
Demain, tous urbains ? Une chance pour les alternatives à la voiture thermique.
Pour Rémi Cornubert, partenaire du cabinet d’Olivier Wyman, le développement de la population et les déplacements de population dans les zones urbaines constituent un facteur de croissance pour les alternatives à la voiture. En 2040, 66% de la population mondiale sera urbaine. Cela nécessitera à coup sur, une meilleure rationalisation du trafic et de la mobilité, pour rendre plus efficaces les déplacements et limiter les émissions de CO2. Dans ce cadre, l’auto partage et le covoiturage dynamique (l’E-covoiturage) devrait constituer au même titre que la voiture électrique, des éléments de réponse adaptés pour les déplacements en zone urbaine.