Les récentes inondations dans le Var, ainsi que la tempête Xynthia (début 2010) ont mis en lumière les lacunes Françaises en matière de prévention des risques climatiques. Le Figaro fait le point sur les 3 principaux chantiers qui attendent l’État.
Stimuler la réalisation des plans de préventions des risques
Le manque de plan de prévention des risques d’inondations (PPRI) est actuellement trop important, notamment sur le littoral. Ceux-ci permettent, (en principe) de maîtriser l’urbanisme dans les zones à risque, en interdisant la construction ou en imposant des mesures de protection. A la demande du chef de l’État, une nouvelle identification des zones à risque sur le littoral français a été établie. Ce travail a notamment permis d’élaborer une liste de plus de 200 plans de prévention prioritaires pour les communes jugées les plus dangereuses. Les préfets devront avoir élaboré ou révisé le PPR dans les trois ans. Xynthia a indéniablement marqué les esprits, et les élus ont pris conscience de l’enjeu vital des PPR. Depuis juin dernier, 544 nouveaux plans ont été approuvés. (En tout, près de 8 500 PPR sont aujourd’hui en vigueur en France, dont 85 % concernent le risque d’inondations.)
Mettre en place un système de vigilance météorologique fiable
Le gouvernement a demandé à Météo France et au Service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM) de mettre au point un système de vigilance fiable, permettant de classer les submersions en risque jaune, orange ou rouge. L’État souhaite également développer une culture du risque – aujourd’hui complètement inexistante dans notre pays – en incitant les communes à élaborer des plans de sauvegarde et à organiser des exercices grandeur nature d’évacuation de la population.
Améliorer l’entretien des digues
500 millions d’euros sur six ans, seront débloqués pour réaliser 1 200 km de travaux de confortement ou de rehaussement. La France compte 8 000 km de digues fluviales, (dont 4 000 km nécessiteraient des travaux) et 1 000 km de digues de défense contre la mer. Des règles de gestion plus précises seront ensuite définies pour l’avenir. Le respect des obligations des maîtres d’ouvrage fera également l’objet d’un contrôle accru de l’État.
Source : Le Figaro