Les eurodéputés ne veulent être qu’à Bruxelles
Beaucoup d’eurodéputés sont las du déplacement mensuel de 5 jours à Strasbourg. Une étude du département de psychologie de l’université de Zürich, diffusée par le journal belge La Libre Belgique, montre que 91% (1) des députés européens souhaitent que le Parlement Européen soit toujours à Bruxelles, ce débat est déjà connu dans les couloirs des instances européennes bruxelloises depuis bien longtemps. Une pétition aurait déjà regroupé près d’un million de signature selon l’eurodéputé allemand Alexander Alvaro.
Plusieurs raisons, et non des moindres, expliquent ce désamour de Strasbourg :
- la capitale alsacienne est très peu accessible pour les eurodéputés non français ou allemands. Seules six capitales européennes ont une liaison directe avec Strasbourg et le trajet Bruxelles-Strasbourg en train dure près de 4h30.
- la capacité d’hébergements ne sont pas suffisantes.
- toutes les délégations nationales et régionales ont leurs bureaux à Bruxelles.
- les lobbies et autres activités en connexion avec l’Union Européenne sont dans la capitale belge également.
- le déplacement de la caravane parlementaire (notamment des cartons de dossiers qui ne sont jamais ouverts) coûte près de 180 millions d’euros par an et émet plus de 19 000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Cette navette est aussi source de stress pour le personnel.
Les pro-Strasbourg avancent les arguments du symbole de la ville, symbole de la réconciliation franco-allemande ; de la décentralisation des pouvoirs de l’Union Européenne et de l’atmosphère de travail strasbourgeoise.
Le Président Sarkosy en 2007 avait démandé si l’inverse n’était pas envisageable à un journaliste lui ayant soulevé la question du regroupement des activités parlementaires à Bruxelles.
Si ce débat n’est pas nouveau, il reste à savoir avant de commencer de ce que pourrait devenir les locaux du Parlement à Strasbourg, dont certains les verraient bien transformés en centre universitaire européen d’excellence ou en centre de recherche technologique.
(1) 417 eurodéputés et assistants ont participé à l’enquête.
3 Commentaires
sujet tabou dans la classe politique francaise, qui a toujours préféré les symboles et le chavinisme desuet au bon sens .. En tout cas un projet universitaire européen serait une sacrée compensation pour Strasbourg, allez messieurs un peu de courage!
Carrément pour ce type de projet Univ ! Non au gaspillage du foncier !
A 26 contre 1 nous finirons bien par céder.
D’autant plus que le Traité de Lisbonne oblige à aller dans le sens du développement durable des territoires.
Les salariés de l’UE et ceux qui gravitent autour (j’en ai fait partie) ne veulent pas de Strasbourg et beaucoup ne s’y déplacent jamais.
Cette obstination est juste politique.