Quelles normes de construction pour nos Centrales Nucléaires ?
La catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon, déclenchée par un violant séisme et plusieurs de ses répliques, a conduit certains experts à s’interroger sur la sécurité des centrales européennes situées en zone sismique.
Il existe, en Europe et en France, de nombreuses normes à respecter pour édifier des centrales dans ces zones à risque. Si l’aspect cyclique des séismes est aujourd’hui reconnu, il est en revanche impossible de déterminer avec exactitude quand ceux-ci se produiront. Il faut donc tout mettre en oeuvre, en amont, pour protéger les ouvrages et leurs occupants en cas de catastrophe naturelle.
Les centrales nucléaires sont soumises à l’Eurocode 8, qui regroupent des normes pour la conception et le dimensionnement des structures situées en zone sismique. D’autres codes industriels, utilisés par les constructeurs et les exploitants, sont élaborés par l’Association française pour les règles de conception, construction et surveillance en exploitation des matériels de chaudières électronucléaires (AFCEN). Ces règles (RCC pour Règles de conception et de construction) couvrent toutes les phases, de la conception, à la mise en service en passant par la réalisation. Ils touchent à différents aspects, tels que le génie civil, les matériels mécaniques, les matériels électriques, les combustibles, etc.
La RCC-G, Règle de Conception et de Construction du Génie Civil des Îlots Nucléaires, prend en compte les règles de calcul aux états limites (règles BAEL pour le béton armé, règles BPEL pour le béton précontraint), les architectures à tranches séparées et jumelées, et les deux types d’enceintes étanches réalisées en France (enceintes simples avec peau métallique et enceintes à double paroi).
L’ensemble du parc nucléaire Français devrait être prochainement contrôlé. Les résultats seront rendus publics. «Nous devrons tirer tous les enseignements de cette catastrophe pour renforcer la sécurité de notre parc nucléaire», a affirmé François Fillon. Les quatre points suivants seront minutieusement inspectés : le risque sismique, le risque d’inondation, le risque de rupture des moyens de refroidissement et les outils permettant de faire face aux situations extrêmes de fusion totale ou partielle du coeur d’un réacteur.
Sources : Batiactu / Le Moniteur
0 Discussion