Build in my backyard : le concept salvateur du périurbain
On vous en a déjà parlé dans la RdP d’Urbanews…
Pied de nez remarqué au phénomène NIMBY des « Not In My Backyard » américains, (quatre mots qui en disent long sur la défiance de l’homme à l’égard de ses congénères, dans une société ou les intérêts et les sensibilités individuelles primes semble-t-il sur tout le reste), une équipe regroupant 10 partenaires publics, pilotés par les CETE Normandie-Centre et Ile-de-France, entrevoit aujourd’hui les bénéfices du « Build In My Backyard » (BIMBY) en lotissements périurbains, comme une réponse possible aux problématiques de surconsommation spatiale et de « sous utilisation sociale » croissante de ces territoires.
Les « banlieues » des collectivités partenaires ou l’expérience se joue (pour le moment Rouen et Saint Quentin-en-Yvelines, sont des banlieues comme il en existe beaucoup. Des lotissements, agrégés les uns aux autres en strates de différentes époques, sans ou sans peu de logiques, poursuivent leur glissement centrifuge, de plus en plus loin des noyaux urbains. A l’intérieur de cette matrice périurbaine, les reconfigurations sociales s’opèrent, dépendamment bien souvent, des âges et de l’empreinte du bâti. Dans des lotissements des années 60 ou 70 de la première couronne périurbaine par exemple, la permanence de l’emprise spatiale et du tissu, ne doivent pas faire oublier que les ménages vieillissent, que les jeunes décohabitent et que de fait, l’on s’achemine vers une montée en puissance des inadéquations socio-spatiales, entre les formes d’habitat d’une part, et les attentes d’autres part.
Pour beaucoup de ménages vieillissants, arrivés très tôt dans ces espaces, les aspirations ont en effet changé et ne semblent plus du tout, sinon plus autant qu’avant, trouver de réponses dans un mode d’habiter en lotissement. Avec le départ des enfants, le grand jardin n’a plus vraiment son utilité et les habitations sur garage semi enterré deviennent inadaptées lorsque surviennent les problèmes de mobilité liés à l’âge. Pour les tenants du « Build In My Backyard », la division des parcelles existantes revient ainsi à prendre en charge plusieurs problématiques parmi lesquelles celles, non seulement de permettre aux ménages de voir leur situation évoluer à proximité immédiate de leur lieu de vie (déménager à deux pas de son ancienne maison pour trouver une construction adaptée sans perdre de capital par l’achat d’un terrain), mais aussi de densifier des territoires pour le moins diffus…
1 Discussion
Si je trouve le concept particulièrement intéressant, je reste sceptique sur le fait de voir les propriétaires accepter de vendre un morceau de parcelle pour y voir des constructions surgir.
Mais je trouve Bimby bien plus sexy que Nimby !!