15 juillet 2011
Clip of Friday: densité ++
Développement durable oblige, plus une semaine ou presque ne se passe sans que l’on vienne nous parler de densification. Reconstruire la ville sur la ville est devenu pour certain une obsession justifiée : explosion à venir du prix des matières premières, rationalisation des coûts liés à l’aménagement, marchés immobiliers saturés et tendus reléguant en périphérie les plus modestes, etc.
Sur la capitale, de plus en plus de réflexions sont menées pour trouver des solutions au manque de logement et à la pression foncière croissante. Dents creuses, friches industrielles, parkings de supermarché hors normes ou encore lotissements constituent ainsi autant de pistes favorables au pari de la densification…
7 Commentaires
Pourquoi densifier, alors que tous les logements ne sont pas occupés ?
Effectivement! C’est un point que l’on aurait pu soulever. Et dans ce cadre par exemple, les logements reservés aux locations saisonnières, parfois occupés seulement le temps d’un été, pourraient faire figure de scandale…
Pourquoi densifier : réduire le coût du logement, préserver les terres agricoles ou naturelles, assurer la rentabilité des aménités urbaines (tc, commerces, etc.), favoriser une intensité urbaine fondatrice de l’urbanité, etc.
Comment densifier : occuper des logements vides, diviser un logement trop grand en deux logements adaptés, agrandir la construction, diviser le parcellaire, etc.
il ne faut pas confondre l’outil : la densification et l’enjeu : l’intensification. La densité n’est pas une fin en soi et n’est pas une donnée absolue, elle est relative au contexte concerné.
Densifier oui mais pas n’importe ou, ni n’importe comment …
La capitale est une des villes les plus denses en Europe, avec une densité de population d’environ 20 000 habitants/km² (et plus dans certains quartiers). Les techniques décrites dans la vidéos ne sont pas foncièrement mauvaises mais doivent peut-être être appliquées dans d’autres villes.
Par ailleurs, on ne densifie pas sans s’assurer d’avoir les infrastructures et équipements adéquats. En terme de transport notamment, j’aimerai savoir quelles sont les projections de notre ministre pour la ville de Paris, déjà saturée de voitures et au réseau de TC congestionné.
@didot : parce que la majorité des logements vacants ne le sont que quelques semaines, le temps qu’un nouveau locataire arrive.
@aleske: Tu ne semble pas vraiment connaitre les problématiques du logement vacant en général et encore moins en région parisienne.
Des dizaines de milliers de m2 de surfaces commerciales et terciaires vacantes, ainsi que 10% des logements parisiens qui sont vides sur la longue durée ( chiffres de la fondation Abbé Pierre)
–> comme par exemple ici: http://www.jeudi-noir.org/2011/03/08/expulsion-de-squat-en-cours-au-1-place-rio-de-janeiro-75008/
Les immeubles vacants, le reste car c’est bien souvent un outil financier pour thésauriser, pour garder de l’argent sans payer d’impot ( car pas de revenu, de loyer), puis faire une plus-value a la revente ( merci la loi de défiscalisation de Sarkosy qui a supprimé l’impot sur les plus-value la 15 eme année apres l’achat).
Des milliers de logements sont vides, en plein coeur de Paris, mais aussi dans toutes les villes de France. Rapproche toi des collectifs qui ouvrent des squat, comme Jeudi Noir a Paris, ou plus informels dans toutes les villes de France et tu pourra visiter des lieux laissés a l’abandon depuis 30ans et parfaitement habitable si un loyer modéré y été imposé.
La solution est politique, et demande que l’on ait des élus qui prennent en main leur rôle d’administateur de la chose publique plutot que de la chose électorale …
Et l’aménagement du territoire on en fait quoi ?
Si l’emploi était mieux réparti sur le territoire, on n’aurait pas besoin de densifier…
C’est la maîtrise spéculative du foncier qui est à l’origine du besoin de densification.
Dans les petites villes de province on (les maires) prend pour prétexte de respecter les consignes de l’état pour geler le PLU et supprimer des zones potentiellement constructible au nom de la densification. Ce faisant on empêche un développement harmonieux du territoire en le concentrant plutôt qu’en l’étalant et en permettant à de l’activité de se développer sur tout le territoire et non pas uniquement en « centre ville ».
Quand on évoque le transport, ne pas oublier de tenir aussi compte de « l’effet barbecue »
‘Des réserves, cependant, ont été émises quant aux vertus de la densité urbaine sur l’environnement. Jean-Pierre Orfeuil, professeur à l’institut d’urbanisme de la ville de Paris, pointe ainsi « l’effet barbecue », ou « mobilité de compensation », qui pousse les habitants à quitter les centres-villes lorsque arrive le week-end. « A revenus égaux, ils auraient plus tendance que ceux de la périphérie à partir loin, en utilisant des modes de transport gourmands en énergie, comme l’avion. Une étude norvégienne suggère d’ailleurs qu’un habitat intermédiaire, du type « pavillonnaire dense », serait le meilleur compromis », conclut Eric Charmes. ‘