Le Pont de la Constitution, enjambant le Grand Canal, ouvert au public en 2008, est au cœur d’une polémique dans la cité de Casanova.
Selon des experts le pont construit par Santiago Calatrava écarterait les rives sur lesquelles il repose, si cet écartement est de quelques millimètres pour l’instant, la situation inquiète les vénitiens dont la ville fait déjà face à de nombreux soucis pour rester à flots.
C’est donc trois ans après son ouverture et le passage quotidien de 22 000 piétons, en majorité conquis par la beauté de l’ouvrage, que les experts ont lancé le signal d’alerte.
L’écartement des rives s’explique, selon les experts par des fondations trop sollicitées à cause d’une arche trop rase, ceci provoquerait des déplacements horizontaux, des rotations et des pressions au niveau des jonctions du pont avec la « terre ferme » . Des erreurs de conception et de réalisation ont été commises dans ce projet. La manutention de l’ouvrage sera couteuse pour Venise.
Devant les nombreuses tentatives infructueuses pour résoudre ce souci de poussée, éloignant les rives l’une de l’autre, l’un des expert les a qualifié d’acharnement thérapeutique.
Une solution est peut-être à trouver au niveau de l’ancrage ou du calage des fondations de la ville selon les experts et les entreprises.
La volonté de l’architecte de créer un pont exceptionnel, dans une ville aussi sensible aux arts que peut l’être Venise, l’aurait-elle poussée à une erreur de conception ?
C’est l’enjeu de l’intervention des divers experts, appelés par la Ville de Venise, car en cas de défaut, celle-ci ne versera pas l’intégralité des montants promis aux entreprises.
Tout en cherchant une solution pour remédier à ce problème, Venise n’oublie pas de chercher les responsables.
L’intrigue du pont de Calatrava est à suivre.