L’urbanisation ne faiblit pas
Selon une récente étude de l’INSEE, l’espace urbain aurait augmenté de 19% entre 1999 et 2010.
La France est plus urbaine que jamais : en 2010, 77,5 % de la population française vit en zone urbaine, soit 47,9 millions d’habitants. Les villes occupent désormais 21,8 % du territoire pour 119 000 km². « De nouvelles petites unités urbaines sont apparues et le périmètre de certaines grandes unités urbaines s’est agrandi », résume l’Insee. 1 368 communes considérées comme rurales en 1999 sont devenues urbaines en 2010, le plus souvent par intégration à une agglomération multicommunale.
Si cette expansion de l’espace urbain est essentiellement le résultat de l’accroissement des petites unités urbaines, les grandes agglomérations sont également concernées, avec une superficie totale qui s’est accrue de 30% entre 1999 et 2010. Un accroissement notamment imputable à la hausse des prix de l’immobilier et du foncier, obligeant à s’éloigner des centres-villes pour retrouver des prix accessibles.
Notons que les régions les plus touchées par cette expansion urbaine sont les littoraux atlantique et méditerranéen, ainsi que les régions alpines. Les régions qui comptent le plus d’urbains restent l’Île-de-France (96,4 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (94,3 %), Nord-Pas-de-Calais (88 %), puis Rhône-Alpes (81,5 %) et Languedoc-Roussillon (80 %).
Enfin, la densité de population dans l’espace urbain est également concernée, puisqu’on compte aujourd’hui 400 habitants au km² en moyenne dans l’espace urbain, contre 600 jusqu’en 1962. L’étalement urbain est sans aucun doute la principale cause de cette diminution.
Voir : Le découpage en unités urbaines de 2010, Insee Première n° 1364, août 2011
2 Commentaires
Le gros problème est que la surface urbanisée augmente beaucoup plus vite que la population. Nous avons besoin d’une politique forte, et donc des moyens, pour aider les périphéries à s’urbaniser « harmonieusement » (densité,intensité,réseaux), permettant ainsi à ceux qui ont été contraint de quitter le centre des agglomérations de ne pas être pénalisés à nouveau.
Il faut aussi noter que si l’Ile-de-France compte 96.4% d’urbains, son territoire quant à lui compte 4/5 d’espaces naturels, agricoles ou boisés…