Corruption et favoritisme autour du Pentagone de Balard ?
Selon le Canard enchaîné, une enquête est ouverte depuis février 2011, sur d’éventuels faits de corruption et de favoritisme, lors de l’attribution au groupe Bouygues, du chantier du futur ministère de la Défense à Balard (Paris 15e).
C’est une source anonyme qui serait à l’origine de l’ouverture d’une enquête préliminaire, en octobre 2010, par la Division nationale des investigations financières (DNIF) de la Police. Le parquet de Paris a ensuite lancé, en février dernier, une information judiciaire pour « corruption, trafic d’influence et atteinte à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats dans les marchés publics ». Deux juges d’instruction sont chargés de mener l’enquête. Concrètement, le groupe Bouygues aurait bénéficié d’informations sur le cahier des charges, avant sa divulgation officielle, en provenance d’un haut responsable du ministère. Des fuites qui remettraient donc en cause la régularité de la compétition entre le géant du BTP et ses deux autres concurrents, Vinci et Eiffage, qui avaient également répondu pour ce projet.
Pour rappel, le financement de ce projet pharaonique prendra la forme d’un PPP (Partenariat Public Privé) d’une ampleur sans précédent : L’État devrait ainsi verser une redevance annuelle de 100 à 150 millions d’euros pendant 27 ans, pour occuper les 300 000 m² de ce « Pentagone à la française », soit un total compris entre 2,7 et 4 milliards d’euros, couvrant à la fois la construction, les frais financiers, l’entretien, la maintenance, les réseaux informatiques et les services divers (jardinage, restauration, nettoyage, gardiennage). Les travaux devaient débuter en janvier 2012 pour une livraison prévue en 2014.
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