Affluence à la Confluence
Depuis son inauguration début avril, le centre commercial de la Confluence a connu une affluence record, drainant chaque jour et en moyenne pas moins de 35 000 visiteurs. Revers d’un succès commercial et architectural, le quartier autrefois relativement tranquille est devenu, à en croire certains riverains, un véritable enfer urbain. Une situation qui touche également le réseau de transports en commun, incapable de faire face à la fréquentation explosive du site.
En trois semaines d’existence, et avec plus de 540 000 visiteurs depuis son ouverture le 4 avril dernier, la Confluence apparaît aujourd’hui victime de son attractivité : Tramways bondés, circulation impossible et places de parkings prises d’assaut, le site fait aujourd’hui l’objet de nombreux mécontentements, que ce soit de la part des usagers du réseau de transports en commun, des habitants ou de l’opposition.
Si Unibail Rodamco, la foncière en charge du projet, avait semble-t-il pris les devants (ndlr), mettant en garde les équipes municipales sur les difficultés d’accès à l’ouverture du projet, force est de constater que cette question constitue aujourd’hui le point noir du succès commercial de la Confluence.
Pour l’opposition, qui fait le constat des problèmes d’accès au site, la prise en compte des déplacements n’a pas suffisamment été anticipée par la municipalité. Un écueil d’autant plus grave, soulignait Denis Broliquier (maire du 2ème arrondissement) dans Lyon Pôle Immo, « …que la première phase du chantier n’est pas encore terminée, et que des équipements lourds, comme le Musée des Confluences ou la Maison de la Danse vont ouvrir dans les prochaines années. »
Du côté des usagers, le constat rejoint peu ou prou celui de l’opposition. Difficile dans les faits d’arriver facilement et sans embuches jusqu’au centre de la Confluence. A ce titre Lyon Capitale testait récemment cette question, confrontant depuis la place de la Comédie et à destination du site, quatre modes de déplacements.
Si le tramway figurait au titre du moyen de transport le plus rapide pour Confluence (24 minutes), juste devant le Vélo’v (25 minutes), il n’en demeurait pas moins le pire, sinon le moins agréable face à des rames bondées. En voiture (électrique), le temps de parcours de 53 minutes trahissait quant à lui la saturation des routes en direction du centre commercial. Seul ou presque sur la Saône, le Vaporetto (déjà fréquenté par 7500 passagers depuis sa mise en service) apparaît encore le moyen le plus agréable pour rejoindre le site, mais à une seule condition : se caler sur ses horaires, auquel cas, votre parcours pourrait bien se révéler interminable (1 heure 19 minutes).
Alors que le gestionnaire du centre table sur une diminution progressive du nombre de visiteurs, passé l’effet de nouveauté, ces nombreux dysfonctionnements mettent en avant certaines carences du quartier en matière de desserte, préfigurant peut être les problèmes qui se poseront à lui, une fois l’ensemble des projets achevés.
4 Commentaires
Au départ Barre et Noir prévoyaient de faire du cours charlemagne un cours vitton bis, animé et dynamique
Collomb a tout faux avec ce concept de gigantisme commercial ,un concept has been!
Ce pays ne sait plus construire ses villes, tout part decidement a veau l eau
j’étais à confluence ce week-end, c’est incroyable on se croirait à BO01 en moins bien, pourtant BO01 c’est pas franchement ce qui se fait de mieux comme urbanisme durable (ouvert à tous, porteur d’une identité, pérenne, etc.).
Et ce centre commercial c’est la cerise sur le gâteau : aseptisé, introvertie, pseudo-écolo, mégalo (appeler ses bateaux des vaporetto, il y en a qui doute de rien), interface chaotique avec la station de tramway, etc.
Je suis lyonnais à la base et j’avais toujours prévu de retourner m’y installer mais ça cela me fait vraiment hésiter.
il parraitrait que le CC de la Confluence souffre déjà de ne pas faire le chiffre d’affaire prévu, Carrefour d’après un ami qui travaille là-bas m’a dit qu’il était à moins 30% de leurs prévisions ?!
C’est klr que ça parait bien vide en semaine en dehors des périodes d’affluence….