Vers un élan de production de logements abordables à Lyon ?
La hausse continue du prix/m² des logements neufs constatée au sein de l’agglomération lyonnaise a atteint un seuil critique. Pour preuve, une grande partie des primo-accédants ne disposent plus de capacités financières leur permettant d’acquérir un bien dans le neuf. Ils se dirigent donc vers le parc ancien ou locatif.
Mais si le volume de ventes atteint des niveaux record ces derniers temps, quelle clientèle achète dans le neuf ? Il s’agit essentiellement d’investisseurs qui acquièrent un bien dans le cadre du dispositif Scellier.
Si le prix/m² devrait commencer à baisser ou tout au moins se stabiliser, il ne devrait pas retrouver un niveau acceptable de si tôt. Par conséquent, afin de permettre aux primo-accédants de devenir propriétaires dans le neuf, des solutions nouvelles doivent être trouvées. Ainsi, ne réunion s’est tenue le 03 mai 2012 entre des représentants du Grand Lyon et de la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI). Le débat concernait la question du logement abordable, segment de marché très peu développé sur le territoire (seules quelques opérations ici et là). Pour créer de tels logements, la collectivité doit céder le foncier au promoteur sur la base de charges foncières moins onéreuses qu’à l’accoutumée, permettant à l’opérateur d’atteindre un prix de sortie acceptable.
La production en quantité suffisante de logements en accession sociale et à prix maîtrisés permettront de redéployer des gammes de prix et ainsi desservir davantage de ménages dans le cadre d’une primo-accession à la propriété. Seule condition pour atteindre cet objectif : jouer le jeu du côté des collectivités et des promoteurs…
1 Discussion
Enfin on commence à se poser des bonnes question…cela devrait être la norme sur toutes les opérations d’aménagement publiques (exemple Confluence, au hasard).
Par contre, cela ne passe pas ou pas que par sbventionner le prix du foncier. Cela peut passer par :
– accompagner les promoteurs dans la construction et la mise en œuvre des nouveaux principes de construction (cf. projet de la ZAC de Bonne à Grenoble) par la mise en place de formation ou de suivi de chantier.
– intégrer les contraintes économiques dans la composition urbaine du projet (cf. La Botière Chénaie) par l’allotissement, la mutualisation d’investissement.
– limiter les coûts de viabilisation (qui rentre dans le prix de cession de terrain en sus du prix du foncier lui-même) par un projet urbain ambitieux mais optimisé (cf. l’ile de Nantes ou la plaine Achille à Saint Etienne) par la réutilisation de l’existant, par l’utilisation de modules préfabriqués, par une sobriété dans le choix des matériaux.
Bref, l’urbanisme c’est pas un système complexe qu’il faut appréhender dans sa totalité, c’est pas en tirant sur une seule manette que l’on réglera les nombreux problèmes.