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Le Bosco Verticale accueille ses premiers arbres

Ces deux immeubles de 112 et 76 mètres, dans le quartier Isola-Garibaldi de Milan, vont accueillir près d’un hectare de végétation sur leurs façades. 480 arbres de grande et de moyenne hauteur (de 6 à 9 mètres) ainsi que 250 espèces plus petites et des milliers de plantes fleuries vont garnir les terrasses du Bosco Verticale (la forêt verticale), dessiné par l’agence d’architectes Stefano Borei. La plantation des premières espèces vient de commencer.

Acheminement des premiers arbres sur les terrasses

Les deux tours, vouées à l’habitat, ont pour objectif de recoloniser la ville par la végétation, permettant le développement de la faune locale. Le Bosco Verticale sera autosuffisant énergétiquement grâce à des éoliennes et des panneaux photovoltaïques implantés sur les toits, un système de récupération des eaux de pluie assurera l’irrigation de la forêt des bâtiments. La végétation va permettre d’absorber le CO2 et protégera des importantes particules de poussière présentent dans l’atmosphère de la ville, participant ainsi à son échelle à la régulation climatique de Milan.

Interface intérieur/extérieur des bâtiments

Le Bosco Verticale s’inscrit dans le projet d’aménagement urbain BioMilano qui vise à apporter à la capitale économique italienne les espaces verts qui lui manque avec la création d’une ceinture verte et d’immeubles végétalisés.

Pour avoir la chance d’habiter dans une forêt en plein centre-ville il faudra débourser entre 665 000 et 2 millions d’euros, peu étonnant pour un projet à 65 millions d’euros. La livraison est prévue pour l’année 2013.

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L'auteur
Pierre Tardy

Rédacteur pour Urbanews.fr & chargé de mission à la MEL. Diplômé de l'Institut d'Aménagement et d'Urbanisme de Lille (IAUL).

17 Commentaires

  • 20 juin 2012 à 16:59
    Josselin Thonnelier

    Je m’interroge sur un point : les racines ça pousse ? Que va-t-il advenir au bout de quelques années des socles et des modules béton qui les contiennent?

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  • 20 juin 2012 à 17:31
    Dimdim

    Les racines ça pousse mais ça dépend surtout des espèces végétale choisit. Ca peut aussi bien marché que claquer. Par contre moi je rigole quand on me dit que c’est auto-suffisant… Surtout avec l’eau de pluie pour l’arrosage. 1ha de végétation ça consomme une quantité d’eau non négligeable et c’est pas les quelques milliers de m3 d’eau récupérés par la pluie qui suffira, j’en suis persuadé. Je me demande aussi s’ils ont considéré qu’un arbre ça grandit. De 6 à 9 mètres de haut??? Je serais curieux de connaître la palette végétale.
    On peut toute fois considéré ça comme un projet test.

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  • 21 juin 2012 à 21:01
    zerbino

    Oui c est probablement un test car contenir des espèces végétales telles que les arbres c est délicat, les racines ont notemment besoin de s épanouir , c est pas comme ces arbustes plantés en allée sur des carrées de terre entourés du béton de la chaussée, dessous il y a la terre.L action des racines sur les balcons doit,egalement etre controlé . Sur la taille des arbres on peut imaginer des espèces genetiquement etudiées pour ne pas dépasser une certaine hauteur mais c est toujours difficile de prévoir quelle taille exacte fera un arbre, plein de facteurs entrent en jeu comme le soleil et la température.On peut quand meme imaginer que ces arbres n auront pas un très bel aspect.
    Pour l eau difficile a dire, il doit y avoir un système d arrosage centralisé dont les frais sont partagés entres les propriétaires.

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  • 27 juin 2012 à 12:32
    karmai

    Hundertwasser fait des émules à ce que je vois. Enfin un projet urbanistique un peu osé! Les arbres sur des immeubles ça marche. Ca aurait été encore mieux avec des toilettes sèches pour alimenter les arbres mais bon il ne faut pas être plus royaliste que le roi tout de même ^^ Pour ceux qui s’inquiètent de la pousse des arbres, je les informe qu’il existe des outils pour les tailler afin de conserver une taille voulu à un arbre (dont notamment la coupe de l’apex terminal limite la taille en hauteur). La taille des branches conditionnent ensuite la surface racinaire chez un très grand nombre d’arbres. A petits arbres, petit risque d’envahissement du béton par des racines (bon après si ils ont mis du bambou je peux rien pour eux). Quand à la récupération d’eau de pluie, et bien si il n’y a pas assez d’eau, les arbres limiteront souvent d’eux mêmes leur taille. C’est y pas beau la nature quand même.

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    • 27 juin 2012 à 15:24
      Edouard Malsch

      Merci Karmai pour ces précisions très intéressantes ! 😉

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  • 24 août 2012 à 22:46

    Bizarre autant qu’étrange mais amusant quoi qu’il en soit … Dans tous les cas la végétation reprend toujours le dessus sur le bâti donc …

    Le seul point qui me titille un peut est la tenue au vent qui risque, à mon avis, de poser un jour problème. Mais bon, on déplore en moyenne une douzaine de morts par an par chute de pot de fleur à Paris (de mémoire), ce qui doit être représentatif de toutes les grosses villes, même si la chute d’une forêt pourrait gonfler la note ça restera surement « négligeable » vis a vis de la route.

    J’aime beaucoup l’idée en tous cas …

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  • 2 mars 2013 à 07:46
    Patrick Rheinert

    Depuis 20 ans je vis dans un immeuble, où j’ai suspendu des arbres et arbustes dans des grosses jardinières suspendues, en plein Lyon 6ème. Vivre dans la nature, créer de l’intimité visuelle ou elle n’existe plus, a été un des mes plus beaux projets. à voir sur le site de mon agence http://agence-rheinert.fr/vegetaliser et à lire sur http://www.maisonapart.com/edito/amenagement-exterieur/terrasse/un-jardin-suspendu-de-4-m-a-lyon-p2-3100.php
Ces lieux de vies sont d’ailleurs devenus une marque de fabrique de mon cabinet et pour ma part, c’est une vérité vécue , tous les matins avec le chants des oiseaux et le lien avec les saisons.

    Mais attention : l’ensemble des plantes a été remplacé au moins une fois, malgré le bon soin que je considère leur avoir apporté. Le plus pénible est de les voir mourir et le plus embêtant de les déterrer ensuite, les libérer de leurs blocs racinaires (durs presque comme du béton armé), les descendre, charger, nettoyer les trottoirs, aller à la déchetterie….une vraie galère.

    Ces problèmes seront multipliés par 1000 au boscolo verticale, avec tous les risques de sécurité en plus.
J’espère que nos amis italiens ont mis la qualité, le conseil indispensable et les moyens logistiques pour entretenir et pour remplacer.

    Ce projet mérite pleinement notre considération, même si on peut se demander quelle durabilité peut être garanti. Car les plantes sont des êtres vivants qui ont leur croissance, leurs fragilités et si on ne maîtrise pas cela et si on ne met pas le soin au quotidien, ce projet phare pourra devenir à l’image même de ce que nous faisons de notre planète.

    Bonne journée à vous tous

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