Le Queens pourrait bien avoir sa propre « High Line »
Alors que le maire de New York, Michael Bloomberg, a annoncé mardi que la « High Line » a déjà accueilli 10 millions de visiteurs, un projet similaire est en cours de conception dans le Queens.
Pour rappel, la New York City High Line est une promenade piétonne dont les deux premiers tronçons ont ouvert en 2009 et 2011, et dont le dernier est programmé pour le printemps 2014. Atypique, le projet prend place sur une ancienne voie ferrée aérienne du « Lower West Side » dans le quartier de Chelsea. D’une longueur de 2,3 km, le projet a réuni de nombreux investisseurs et a connu un grand succès populaire. Nous vous en avions parlé à plusieurs reprises.
Non loin de là, dans le Queens, la présence d’une voie ferrée de 5,6 km, abandonnée depuis 50 ans a fait germer l’idée d’un réaménagement de son linéaire. Plus de 2 500 personnes se sont d’ores et déjà réunies au sein de groupe des amis de la « QueensWay » et le projet a déjà reçu le soutien de Trust for Public Land, un organisme œuvrant pour la conservation et l’aménagement des espaces paysagers. Le 28 décembre dernier, le gouverneur de l’état de New York, Andrew Cuomo, a subventionné l’organisme à hauteur de 476 000 US$ pour réaliser des études préliminaires, notamment sur la faisabilité technique, environnementale et financière du projet.
Il est à préciser que Trust for Public Land a été impliqué depuis 40 ans dans la construction de nombreux parcs, et travaille aujourd’hui également sur le projet Bloomingdale Trail de Chicago, un rail aérien en cours de réaménagement en parc urbain.
La QueensWay se différencierait de la High Line par son caractère plus « culturel », avec des emplacements prévus pour des installations artistiques et la construction de restaurants présentant des cuisines du monde entier. Le parc accueillerait surtout, à la différence de la High Line, les vélos. Avec plus de 250 000 habitants résidant à moins d’un mile du parcours, cette caractéristique pourrait bien faire de la QueensWay un aménagement incontournable pour de nombreux cyclistes.
Au delà du caractère non acté du projet, la question financière pose particulièrement question. Si les amis de la High Line ont pu réunir des fonds importants, le quartier traversé par la QueensWay n’est ni aussi peuplé, ni aussi aisé, ni aussi emblématique que celui de Manhattan. Il est donc probable que malgré un linéaire plus long que la High Line, le projet doive se contenter d’un budget plus réduit.
Heureusement, le projet a pour lui la nature de l’infrastructure existante, qui demanderait des travaux moins lourds car n’étant pas basée sur une structure portante en acier de plusieurs kilomètres de long. Sur de nombreuses sections, il suffirait ainsi de dégager les rails et de réaliser des aménagements paysagers. La High Line avait quand a elle nécessité de reconstruire plus d’un kilomètre de structure, qu’il a fallu racheter à son propriétaire. La voie ferrée de la future QueensWay et son terrain appartiennent quant à eux déjà aux pouvoirs publics.
En reliant plusieurs parcs et en traversant des zones, notamment industrielles, en perte de vitalité, les initiateurs du projet comptent dynamiser l’ensemble du secteur et espèrent entraîner d’importantes retombées économiques.
Pour en savoir plus : Un article du New York Times, Le site des amis de la QueensWay
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