De l’intérêt pour l’urbaniste de bien choisir ses soirées
Vous avez peut-être déjà fait l’expérience d’une soirée trop arrosée durant laquelle, vous ne vous rappelez plus vraiment pourquoi, la situation a soudain dégénérée en pugilat ?
Et bien il semblerait que votre statut d’urbaniste ne soit pas totalement étranger à ces histoires qui émaillent de faits divers ou de rubriques nécrologiques d’anciens professionnels du territoire. C’est notre psychologue du travail et des relations entre les métiers méconnus et le public qui nous le dit… Alors pourquoi donc, vous faut-il, urbanistes, apprendre à ne pas traîner avec tout le monde et n’importe qui ?
Apprendre à bien choisir ses amis
Plus que tout autre « individu professionnel », l’urbaniste doit apprendre à bien choisir ses amis, nous explique notre psychologue du travail :
Lorsqu’un urbaniste est invité dans une soirée, les discussions ont souvent tendance à prendre une tournure dramatique parce que l’urbaniste en question agit de façon particulièrement sensible sur le quotidien des gens qu’il rencontre, parce qu’il peut interférer avec leurs modes de vie. Le risque, lorsque ce sont des amis mal choisis ou de simples connaissances d’extrême droite, c’est que le dialogue dégénère et que les gens ne fassent plus la distinction entre la personne, et ce qu’ils pensent qu’elle exerce en tant qu’urbaniste.
C’est aussi, nous rappelle-t-il, une méconnaissance relative du métier d’urbaniste qui pousse l’individu lambda à charger la profession de tous les maux de la ville qu’induisent ses bouleversements :
Le métier d’urbaniste est encore plus méconnu que celui de trapéziste mendiant en Ouzbékistan. C’est normal qu’il induise des amalgames ou des peurs. Personnellement, le métier de trapéziste mendiant ne me rassure pas beaucoup.
Des publics à éviter ?
Parmi les situations à éviter pour l’urbaniste, notre psychologue évoque celle de se retrouver en soirée avec des publics dits « sensibles » :
Il y a évidemment des publics à éviter quand on est urbaniste et que les gens vous prennent en général pour un gros connard. Je recommande en premier lieu de ne pas sortir avec des conducteurs de 4X4, parce qu’ils assimilent rapidement l’urbaniste à une rue en baïonnette ou à une place de parking trop étroite et ces choses-là ont tendance à les énerver.
C’est aussi vrai, nous apprend-t-il, des écologistes, des riverains de centre-ville fraichement piétonnisé ou encore de tous ces petits animaux dont l’habitat naturel tend à céder de la place à l’urbanisation et qui n’ont pas réellement connaissance du fait que vous essayez par principes ou consensus professionnel de concilier urbanisme et développement durable :
Les figures de l’opposition à l’urbaniste sont en fin de compte aussi nombreuses qu’il existe de catégories professionnelles, sociales ou animalières, susceptibles un jour d’être impactées de façon négative par un projet de territoire. Selon les contextes locaux, la probabilité de se retrouver nez à nez en soirée avec une personne, une loutre ou une outarde canepetière hostile à votre métier, varie donc de 1 à 100.
Le cocktail explosif c’est le cycliste, l’automobiliste et l’urbaniste réunis
Mais pire que tout, notre psychologue met en garde contre les associations malencontreuses, à un endroit donné, de profils sociaux que la présence d’un urbaniste pourrait exacerber :
En général, les discussions dans les soirées entre amis s’équilibrent et les débats restent bon enfant. Mais quand un urbaniste se trouve présent, ces mêmes débats, je le disais, prennent des dimensions différentes.
En fait, l’urbaniste agirait comme un catalyseur de dissensions au sein d’un groupe nous apprend-il :
Lorsqu’un urbaniste est présent dans une pièce, les discussions s’orientent souvent vers des questions qui touchent au quotidien de la ville et donc des gens. Ce sont des sujets toujours très délicats. Le cocktail explosif c’est le cycliste, l’automobiliste et l’urbaniste réunis. Ajoutez à cela un Gilbert Montagné pour peu que votre soirée ne se déroule pas dans une ville favorable aux personnes à mobilité réduite, et vous pouvez être sûr que votre fête sera merdique, pire, qu’elle conduira à la mort par homicide d’au moins un des protagonistes.
Et notre psychologue d’ajouter :
Il peut même arriver, chez des personnes qui pratiquent à la fois le vélo, la voiture ou la trottinette, d’être confrontés directement en la présence d’un urbaniste à leurs contradictions. Dans ces cas-là, on échappe généralement de peu au suicide.
11 Commentaires
il y a aussi la variante « covoiturage avec un urbaniste »
Encore faut-il que nos amis soient au courant de ce qu’est un urbaniste 😉
on a de l’humour quand même au final… les gens devraient louer des urbanistes pour leurs soirées. bon délire l’article en tout cas!
Le covoiturage ou tu tombes que sur des urbanistes ou futures urbanistes … mais plutôt agréable.
n’invitez pas les #urbanistes à vos soirées. http://t.co/fz4w0QE9Ns
Très drôle !! Surtout le schéma collectivités vs oppositions http://t.co/5IXSFYwSau
Qu’en est il pour les archis?
RT @helloitsanouk: Très drôle !! Surtout le schéma collectivités vs oppositions http://t.co/5IXSFYwSau
Une bonne tranche de rigolade comme toujours ! Bien joué Josselin 🙂
De l’intérêt pour l’urbaniste de bien choisir ses soirées http://t.co/ntzi1a6JWQ
De l’intérêt pour l’urbaniste de bien choisir ses soirées http://t.co/eU2Oj8XzJc