Le street art est-il (mal)aimé ?
Le street art est aujourd’hui un élément incontournable du paysage urbain qui suscite l’effroi et l’émerveillement selon sa qualité, son emplacement, son style ou tout simplement son existence.
En ce moment, Banksy dévoile chaque jour une œuvre aux badauds new-yorkais et crée la polémique. D’un côté, le maire de New-York, Michael Bloomberg, qui trouve que ces œuvres ne sont que pures dégradations de propriété et de l’autre les amateurs du travail de l’artiste qui se réjouissent de voir ces expositions à ciel ouvert. D’ailleurs, nombreux ceux qui ont raté l’occasion d’acheter une toile de l’artiste pour la modique somme de 60$ dans les rues de la ville. Un propriétaire s’est vu proposer la somme d’un million de dollars pour démonter son mur qui a servi de support à l’une des créations de l’artiste.
Le street art plait, l’exemple de la Tour 13 à Paris le montre avec les heures de file d’attente nécessaires pour admirer le travail des 100 street artists qui ont décoré l’immeuble.
Pourtant, toutes ces œuvres sont vouées à disparaitre. A New-York, Michael Bloomberg les considèrent comme du vandalisme et, a n’en pas douter, se chargera de les effacer (à moins que la pression populaire ne les sauve), tandis que la Tour 13 sera démolie au mois de novembre.
Le street art est-il condamné à être éphémère, à être l’art de l’attente, de la transition urbaine ?
Bien sûr, de plus en plus exposent dans les galeries d’art du monde entier, mais le vrai street art, celui qui surgit là où on ne l’attend pas, qui témoigne de l’inspiration artistique que provoque une ville, reste menacé.
L’effet générationnel joue peut-être dans la balance, on se demande si les autorités auraient eu la même réaction épidermique si Picasso, Monet ou Warhol avait fait des graffitis sur les murs de leur ville. Alors que de nombreux artistes (confirmés ou auto-proclamés) vendent leur travail, les street artists ont la décence de nous l’offrir.
Donc oui, laissez-nous le plaisir et la chance de continuer à nous émerveiller dans les rues devant le travail de Banksy, de Miss Van ou de Space Invader. Ou bien, mesdames et messieurs les architectes, si vous tombez en panne d’inspiration pour les façades de vos bâtiments, ne pourriez-vous pas faire appel à eux pour immortaliser votre travail et leur art ?
8 Commentaires
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Le street art est-il (mal)aimé ? http://t.co/fi2ONfuk84
Le streetart,(mal)aimé?Non,le caractère éphémère du street art est nécessaire pr susciter surprise et émerveillement http://t.co/Kr916ZJ4HV
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Le #streetart est il mal aimé ? L’éphémère du street art émerveille
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Pas mal le sphinx de Banksy !
(enfin il a été piqué)
Ci dessous une petite vestale, venus ou sphinge, ascii edition :