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Métro Moscou - Jug Cerovic

Un standard pour les plans de métro des grandes métropoles mondiales

Extrêmement utiles lors d’un séjour touristique, les plans de métro peuvent parfois s’avérer très complexes… Pour palier à ces défauts, ils font d’ailleurs souvent l’objet de nombreuses créations artistiques plus ou moins réussies… Si ces fameux plans n’ont plus vraiment de secrets pour les habitués, on se dit qu’un tokyoïte perdu à Paris aura sans doute un peu de mal à s’appuyer sur les plans de la RATP pour retrouver sa route, essayant désespérément de déchiffrer cet entrelacement de couleurs.

Partant de ce postulat, Jug Cerovis, un Architecte parisien d’origine serbe s’est attelé à une standardisation des cartes des métros de 12 grandes métropoles, afin de faciliter la vie aux étrangers. Les 12 cartes ont récemment été publiées sur le site Internet de son Agence !Nat, partiellement spécialisée dans la cartographie.

Métro Paris - Jug Cerovic

Métro Paris – Jug Cerovic

La complexité des réseau de métro est en effet très variable entre les métropoles. Il en est malheureusement de même pour la clarté des plans associés. Selon une étude menée par la New York University, les plans de métro de la plupart des grandes villes du monde serraient d’ailleurs erronés

Sur les cartes de Jug Cerovis, les centre-villes ont été élargis pour permettre de clarifier les différentes lignes qui s’y amassent sur la plupart des plans classiques. Et notamment pour offrir une meilleure lisibilité des correspondances offertes par chaque station. Les 12 plans intègrent un ensemble de symboles identiques. Les couleurs utilisées sont également les mêmes. La plupart des lignes ne contiennent pas plus de cinq coudes sur toute leur longueur.

Métro NYC - Jug Cerovic

Métro NYC – Jug Cerovic

Des formes représentatives sont utilisées en fonction des métropoles : un cercle pour Moscou et Paris, un rectangle pour Pékin et Shanghai, une forme de stade pour Berlin et Séoul, des lignes parallèles en référence au quadrillage pour  New York et Mexico etc.

L’auteur qui a d’ores et déjà créé une série de cartes pour sa ville natale de Belgrade, décrit ses créations :

Comme un compromis entre la lisibilité, l’utilité et la beauté de la conception… Un véritable compagnon de voyage… Pour résumer : des cartes faciles à lire, facile à utiliser et facile à mémoriser !

Jug Cerovis espère que les grandes métropoles finiront par remplacer leurs cartes par ses propres dessins… L’intégralité des cartes est à retrouver sur le site d’Agence !Nat.

Et vous usagers du métro et lecteurs d’UrbaNews.fr qu’en pensez-vous ? Plus lisibles ? Plus utiles ?

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L'auteur
Edouard Malsch

Urbaniste, Géographe, Co-Fondateur & Community Manager pour UrbaNews.fr.

33 Commentaires

  • 14 avril 2014 à 14:10
    Bastien

    Je comprends l’idée de base de simplifier les cartes en les schématisant mais j’y vois plusieurs inconvénients.

    Pour Paris, que je connais le mieux, on a tendance à se repérer selon les monuments, les places, etc. (c’est le principe de l’aménagement de Paris selon Haussmann) et là j’avoue que j’ai du mal à me repérer sur le plan présenté. On ne retrouve pas les repères géographiques du plan original (on a aussi un peu l’impression que Pantin est à Aubervilliers …).

    Pour Tokyo, que je connais bien aussi, la ville ne s’est pas construite autour d’une centralité unique, mais autour d’une ligne ferroviaire circulaire (Yamanote), développant une pluralité de centres urbains. Et là sur le plan, même si on retrouve la ligne circulaire, je trouve qu’on ne fait pas assez ressortir ces centralités. Par exemple, Shibuya est un terminal très important d’où partent de nombreuses lignes de banlieue, or cette station est traitée de façon assez banale sur le plan. Il faudrait au moins mettre les noms des gares principales en gras.
    La carte officielle fait bien ressortir ces gares principales, mais alors, qu’est-ce que c’est fouillis par contre ! http://www.tokyometro.jp/en/subwaymap/pdf/routemap_en.pdf

    Finalement, je trouve qu’il est assez vain de vouloir traiter uniformément ces plans de transports pour des villes qui sont agencées de façons si différentes.
    J’ai un peu l’impression que l’auteur a voulu décliner un principe basique sans chercher à s’adapter aux spécificités de chaque ville.
    Et puis, des plans similaires partout dans le monde c’est pas un peu tristounet ? Vive la diversité aussi quoi !

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    • 14 avril 2014 à 15:25

      Même si les cartes sont « standardisées » elles comportent chacune quelques spécificités, notamment dans la forme. La carte de Moscou est tout de même assez différente de celle de NYC. Il est vrai que l’ajout de certains points de repères bien spécifiques à chaque métropole pourrait être un plus non négligeable.

      Après selon moi le rôle principal de ces cartes est avant tout d’aider l’usager dans son trajet. Il est donc primordial de mettre l’accent sur la lisibilité des lignes de métro / des stations / des correspondances… peut-être au détriment des aspects géographiques de la surface 🙂 Donc finalement la représentation de l’organisation spatiale de la ville comme vous le décrivez pour Tokyo n’a peut-être pas forcément sa place sur un plan de métro.

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  • 15 avril 2014 à 15:37

    Encore un architecte qui croit pouvoir faire de la mobilité…
    je rejoins les commentaires déjà postés sur le fait que ça manque de points de repères.
    De plus, je trouve limite déstabilisant la façon dont les plans sont traités par le bonhomme.

    Et bon, pas besoin d’une étude d’une université américaine pour savoir que, forcément, les plans seront faux….

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  • 24 avril 2014 à 10:34
    eeed

    ben en fait les cartes sont peut-être pratiques pour se déplacer d’une station de métro à une autre en trouvant un chemin clair et logique entre deux stations dont on connait le nom, quitte à perdre un peu de temps.

    donc inutile pour les touristes (qui se repèrent d’abord via des monuments et on donc besoin d’une autre carte en plus de celle-ci).
    et inutile aussi pour les habitués parisiens qui perdent avec ces cartes toutes notions de distances permettant de choisir le plus court chemin.

    je dois être trop « ingénieur » pour apprécier ce qui est surtout pour moi un délire d’architecte.

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  • 22 juin 2014 à 14:56

    Je trouve ces cartes très intéressantes au niveau des correspondances. Voyez la clarté des agencements des lignes à Châtelet ou à Montparnasse : cela permet à l’usager de choisir son trajet en fonction du temps perdu à marcher dans les changements.
    (exemple : si tu dois aller de denfert-rochereau à montparnasse, tu as le choix entre la 4 et la 6. Ce plan permet de faire son choix en fonction de l’endroit où tu veux te rendre ensuite : la 4 pour la ligne 12 et la 6 pour la 13 et la gare sncf, et éviter de marcher pendant des heures sur un dédale de tapis roulants)

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