Concrete Action est son nom. Ce mouvement citoyen de dissidents architectes fait trembler les investisseurs frauduleux outre-manche dans le but de dénoncer les opérations qui dépasse les limites de l’acceptable pour les futurs acquéreurs/locataires.
Les architectes, urbanistes et promoteurs immobiliers peuvent désormais, et ce de manière sécurisée et anonyme, faire fuiter les plans, les procédures et certains documents contractuels des opérations au grand public.
Lorsqu’une opération à clairement vocation a « gentrifier » le secteur, lorsque les plans frisent les limites du confort des usagers, lorsque les prix de vente n’ont plus rien à voir avec le marché, lorsque les architectes exploitent des plans standardisés, lorsque les maîtres d’ouvrage mentent aux citoyens : autant de situations qui méritent justice.
Le mouvement est né à Londres, ville dans laquelle l’immobilier est le plus difficile d’accès, suite à de nombreux mouvements citoyens qui tentent de lutter contre l’expulsion ou la réhabilitation/gentrification de leur quartier.
« Nous avons pu constater un manque de ressources en soutient de ces petites initiatives, l’ensemble des ressources d’expertise et d’études étaient dans les mains des promoteurs et non du citoyen » annonce Cléo – une personne co-fondatrice du mouvement.
« Il y a de nombreux architectes qui sont très frustrés de la manière dont évolue le métier et qui voudraient un lieu pour agir sans perdre leur emploi ou avoir des poursuites. » ajoute un autre co-fondateur.
Cette initiative londonienne risque de faire des petits un peu partout, et de faire grincer les dents.