Nos plans de métro sont-ils devenus trop complexes ?
Pour la plupart d’entre nous, les plans de métro des grandes métropoles mondiales peuvent être synonymes de véritable casse-tête. Trop souvent illisibles car contenant énormément d’informations, il est en effet souvent compliqué d’y retrouver son chemin.
Un groupe de chercheurs a récemment entrepris de calculer le maximum d’informations que pouvait raisonnablement ingurgiter le cerveau humain lorsqu’une personne consulte l’un de ces fameux plans de métro pour le calcul d’un itinéraire. Les auteurs de l’étude entendent notamment démontrer que la croissance des systèmes de transports urbains a pu conduire à l’élaboration de « guides visuels » dépassant aujourd’hui nos limites cognitives.
Pour les besoins de l’étude, les 3 chercheurs ont analysé les cartes des 15 plus importants réseaux de transport urbain au monde. (Déterminés par le nombre de stations.) Sur chaque carte de métro, l’équipe a observé tous les trajets qu’il était possible de réaliser en allant d’un point A à un point B avec deux changements au maximum, puis ils ont ensuite déterminé quel était le chemin le plus court qui pourrait être emprunté par un usager parmi tous ces trajets.
L’ensemble de ces éléments analysés, associés à une recherche comportementale, ont notamment permis de démontrer que les personnes pouvaient stocker jusqu’à quatre informations relatives à leur trajet à un instant donné, dans ce cas précis de la lecture d’un plan de métro : l’origine du voyage, sa destination et pas plus de deux stations de transit… (On vous laisse faire le test pour voir si cela fonctionne) Le résultat de l’étude pointe le métro Parisien comme étant le deuxième métro le plus complexe des 15 qui ont été analysés. La palme revient au métro New-Yorkais, le podium étant complété par le métro de Tokyo.
A travers cette étude originale, c’est bien toute la représentation des systèmes de transports urbains devenus aujourd’hui multimodaux qui pose question. Avec des tailles de plus en plus importantes et donc de plus en plus d’informations à cartographier, ces plans deviennent effectivement extrêmement complexes. C’est donc de plus en plus compliqué de réaliser des documents lisibles et accessibles…
Le développement d’applications mobiles demeure une solution privilégié pour palier à la complexité des cartographies papiers. Toutefois, sur internet, de nombreuses initiatives ont émergé pour répondre à ce problème récurrent de l’ergonomie des plans de systèmes de transports urbains. Quelques exemples réalisés par Jug Cerovis, un Architecte parisien, ou les résultats du concours CheckMyMetro organisé en 2011 sont à retrouver sur UrbaNews.fr ou encore ci-dessus, les plans de métro « concentriques » du psychologue Max Roberts dans lesquels le centre-ville est le point de repère central pour usagers qui peuvent grâce au plan s’en éloigner ou s’en rapprocher…
7 Commentaires
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on se focalise sur les réseau/plan de métro, des grandes métropoles, mais la lisibilité de carte de bus, des métropoles comme des villes moyennes, est encore plus problématique je trouve, du fait de leur nombre et des tracés moins rectilignes. D’autant plus, que cette difficile lisibilité se conjugue avec des difficultés pour se repérer une fois que l’on est à bord du bus, si on n’est pas un habitué du bus et/ou de la ville.
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Loïs Guarinos regardes ça 😉
M’ouai, je pense que ça dépend surtout de chaque individu et sa représentation de l’espace. Je n’ai pas eu de soucis avec les métros Parisiens et New-Yorkais perso 🙂
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