A Londres, le co-living revisite la colocation à une autre échelle
Le plus grand espace de co-living du monde a ouvert ses portes, il y a quelques semaines, en plein coeur de la capitale britannique.
Partager un logement pour diviser le prix du loyer n’est plus seulement l’affaire des étudiants, les jeunes actifs sont de plus en plus nombreux à faire appel à cette alternative pour se loger. En partageant des espaces collectifs comme le salon ou la cuisine, un logement peut en effet devenir plus abordable, même en plein coeur de Londres. Le projet de co-living porté par la start-up londonienne The Collective en est une belle démonstration.
Sur 16 000 m², le bâtiment conçu par l’Agence PLP architects regroupe 550 petites chambres ainsi que de nombreux espaces communs dont un spa, un restaurant, une salle de jeux, une bibliothèque et un Rooftop. Alors que les colocations « classiques » ont tendance à prendre place dans des appartements qui ne sont pas forcément agencés à ces fins, le bâtiment est ici exclusivement dédié à cette gigantesque colocation. Nash House, Old Oak Lane a été conçu et imaginé par les architectes pour favoriser les interactions et les échanges au sein des espaces communs mais également pour préserver l’intimité des occupants par l’agencement des petites chambres individuelles de 12 m².
Plusieurs options sont d’ailleurs proposées pour ces chambres incluant un lit double et des espaces de rangements optimisés : le twodios (2 chambres, 2 petites salles de bain et 1 petite cuisine en commun) – le studio (1 petite chambre avec 1 petite cuisine et 1 petite salle de bain) et l’appartement (1 grande chambre, 1 grande cuisine, 1 grande salle de bain).
Compte-tenu de la taille des chambres, il y a fort à parier que ce n’est pas l’endroit où les occupants passeront la majorité de leur temps libre et cela tombe plutôt bien car ce mode de vie est en bel et bien basé sur le sens de la communauté et les interactions. La décoration des espaces communs s’inscrit dans la tendance des « hôtel-boutique » avec un style unique très contemporain et une identité bien propre.
Ce nouveau concept « se contente » finalement de remettre la colocation au goût du jour en la rendant un peu plus « hype » ce qui pourrait convenir à une jeune génération qui en plus d’avoir de la peine à se loger, aime partager, rencontrer et interagir avec ses semblables. Il devient effectivement de plus en plus compliqué de trouver des logements décents à distance raisonnable du lieu de travail dans les grandes métropoles.
Il faudra tout de même débourser 1 200 euros par mois pour bénéficier du logement et des 1 100 m² d’infrastructures en commun, ce loyer incluant également l’électricité, le chauffage, internet, le nettoyage (une fois toutes les deux semaines), une conciergerie et les Council Tax.
Les loyers londoniens ayant atteint des niveaux stratosphériques, le succès est au rendez-vous pour ce nouvel espace de co-living puisque plus de 85% des chambres sont d’ores et déjà occupées. La construction de deux autres bâtiments de tailles supérieures à celui d’Old Oak est d’ores et déjà planifiée : l’un dans le quartier d’affaire de Canary Wharf et l’autre à proximité du parc olympique de Stratford.
Et vous seriez vous prêt à troquer votre studio parisien pour un avenir en co-living ?
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