Désormais baptisée Skygarden Seoullo 7017, cette ancienne portion d’autoroute est située en plein coeur de la capitale sud-coréenne, dans le quartier de la gare centrale. Elle offre non seulement un panorama unique sur la ville, mais marque également la poursuite d’une politique d’aménagement initiée dans les années 1960.
Comme nous l’évoquions dans un billet datant de 2014, Séoul est effectivement coutumière voir même pionnière en la matière : il y a dix ans, la ville a démoli une autoroute de 14 voies pour développer le célèbre Cheonggyecheon River Park : un espace urbain récréatif de 11 kilomètres de long, serpentant à travers le centre-ville et reconnu comme l’un des projets de renouvellement urbain les plus célèbres du monde.
Imaginé par la célèbre agence d’architecture néerlandaise MVRDV, ce nouveau parc linéaire suspendu à 16 mètres au dessus du sol, offre un florilège des nombreuses espèces de plantes caractéristiques de Corée du Sud, avec plus de 24 000 plantes et 228 espèces et sous-espèces…
Outre sa fonction principale d’espace public de détente, permettant notamment de relier plusieurs quartiers de la Capitale, ce parc original inspiré par la High Line New-Yorkaise a également été pensé pour offrir une expérience éducative. Ces concepteurs le décrivent comme « une véritable bibliothèque de plantes » s’étendant sur près d’un kilomètre de long (938 mètres).
A la différence de son pendant New-Yorkais, ce parc est ouvert à la population 24h/24, une scénographie nocturne a donc également été étudiée par les concepteurs. Les bacs de taille et de hauteur variées s’illuminent ainsi de bleu à la nuit tombée. Cette couleur peut être ajustée en fonction des événements planifiés dans le parc.
Si le parc demeure l’attraction principale, la rénovation de l’ancienne autoroute intègre également la création de magasins, galeries, un théâtre, et plusieurs restaurants. Un réseau de passerelles et d’escaliers permet de relier l’ancienne structure en béton aux autres espaces publics et jardins du quartier. Le parc devrait également servir de «pépinière urbaine», avec des plantes et des arbres cultivés, éventuellement transplantés dans d’autres projets visant à rendre la ville plus favorable aux piétons.
Si le parc achevé, demeure plus ou moins fidèle aux rendus originaux de 2015, nous restons un peu sur notre faim quant à l’ambiance qui semble se dégager depuis sa reconversion.
L’ambition vertueuse de transformer cette ancienne autoroute en un véritable parc s’est un peu égarée du fait des choix de conception de l’Agence néerlandaise. La plantation des végétaux dans des bacs béton séparés ne contribue pas forcément à en faire un espace de vie très chaleureux…