La Capitale Mexicaine pourrait servir de modèle dans la lutte contre le changement climatique, grâce à la réalisation d’un gigantesque parc naturel.
Au départ, ce devait être un nouvel aéroport construit sur 4 800 hectares à l’Est de la Capitale. Aujourd’hui, il n’en reste que quelques vestiges, dont le squelette d’une tour de contrôle et d’un terminal imaginés par l’architecte britannique Norman Foster.
En lieu et place du projet d’aéroport, le secteur fait désormais partie d’un gigantesque projet de conservation d’environ 12 000 hectares de marais s’étendant. Soit a peu près deux fois la taille de Manhattan.
Les autorités voient un grand potentiel dans ce parc et les zones humides qu’il abrite : en particulier face aux pénuries d’eau croissantes, aux inondations et au changement climatique qui impactent très fortement la Capitale. Une façon, en quelque sorte, de remonter le temps et de revenir sur les dérèglements du système hydraulique de la région.
A l’époque, les lacs alentour étaient la principale source d’eau douce des Aztèques. Puis les colonisateurs espagnols commencèrent à drainer l’eau pour éviter les inondations. Résultat, des siècles plus tard, des centaines de kilomètres de tuyaux ont été construits pour acheminer environ 30% de la ressource en eau de la Capitale. Le reste est pompé à partir d’un aquifère souterrain qui peine à se régénérer. En parallèle, la Ville a été largement imperméabilisée et est désormais régulièrement inondée lors des fortes pluies.
Pour l’architecte mexicain Iñaki Echeverria, responsable du projet, le Parque Ecológico Lago de Texcoco offre une opportunité unique et rare de changer le cours des choses pour la Ville et la vallée.
A terme, l’objectif est de restaurer la grande majorité de la zone dans son état d’origine. L’idée est notamment de redonner vie aux zones humides, largement drainées, en y acheminement les eaux pluviales d’une partie de la capitale. En parallèle, de nombreux espaces publics, des terrain de sports et et sentiers de randonnée devraient être créés afin de rendre le lieu accessible pour les loisirs.
Le gouvernement espère ouvrir la première section du projet de parc d’ici l’année prochaine.